Guy Parmelin: "La 3e dose proposée bientôt à l'ensemble de la population"
Alors que s'achève la semaine de la vaccination en Suisse, le président de la Confédération en tire un bilan mitigé. Dans une interview à la RTS, Guy Parmelin évoque par ailleurs la piste de la dose de rappel, qui pourrait être ouverte prochainement à toutes celles et ceux qui le souhaitent.
Invité vendredi de La Matinale de la RTS, Guy Parmelin déplore le sabotage du concert organisé dans plusieurs villes à l'occasion de la semaine de la vaccination.
"C'est un peu désolant, déjà pour les artistes eux-mêmes, qui s'engagent, et pour des personnes qui auraient souhaité aller voir ce concert et s'informer voire franchir le pas de la vaccination", souligne le président de la Confédération en répétant: "C'est vraiment désolant".
>> Ecouter le sujet sur le demi-échec du concert à Sion :
![Stress sur scène à Lausanne pour soutenir la vaccination. [Keystone - Jean-Christophe Bott]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/gwfrwp-25925631.image?w=960&h=384)
Keystone - Jean-Christophe Bott De manière générale, Guy Parmelin jette un regard plutôt positif sur cette semaine destinée à donner un coup de pouce supplémentaire à la vaccination contre le coronavirus.
Elle visait, rappelle-t-il, les personnes qui souhaitaient avoir une information objective pour leur permettre de franchir le pas après avoir été informées: "Un certain nombre de personnes se sont fait vacciner, peut-être pas autant que nous l'aurions souhaité. Nous en tirerons les enseignements et nous verrons pour la suite".
Corrélation "très claire" entre vaccination et incidence
Le conseiller fédéral en profite pour rappeler la corrélation "très claire" entre taux de vaccination et incidence. "Là où on a beaucoup vacciné, dans certains cantons romands par exemple, le taux d'incidence est beaucoup plus bas que dans d'autres cantons où le taux de vaccination est faible".
>> Lire : Pourquoi les cas de Covid explosent-ils malgré le taux de vaccination?
Mais peut-être faut-il désormais passer à autre chose que la vaccination à tout prix? "Le Conseil fédéral va faire cette appréciation", répond Guy Parmelin. "Il l'a fait régulièrement, en fonction aussi des événements et des nouvelles connaissances. Il a déjà lancé la troisième injection pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes immunodéprimées".
Les premiers enseignements de l'expérience israélienne
Le Vaudois souligne qu'en Israël - où il était il y a dix jours - les autorités sanitaires ont deux à trois mois d'expérience avec cette troisième dose chez les aînés.
"Ils arrivent maintenant, en remontant l'immunité à 90-95%, à faire baisser le taux d'infection", a-t-il constaté. "Et en remontant cette immunité, vous protégez mieux cette catégorie de personnes mais vous diminuez aussi considérablement le potentiel de transmission de ce virus Delta", poursuit le président de la Confédération.
"Et ça, on a tendance à l'oublier. Je pense que prochainement, le Conseil fédéral pourra prendre la décision d'étendre la troisième vaccination à l'ensemble de la population qui le souhaite".
Propos recueillis par Valérie Hauert et David Berger/oang
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Quelles perspectives avec l'Union européenne?
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis se rendra lundi à Bruxelles pour y rencontrer le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic, désormais en charge du dossier suisse.
"C'est une première prise de contact à un haut niveau politique", souligne Guy Parmelin. "Le Conseil fédéral va finaliser ensuite l'analyse globale de la situation et faire des propositions sur la manière dont il envisage la suite des négociations".
>> Ecouter aussi l'interview dans Forum de Philipp Langer, chef des programmes cadres européens au sein du Secrétariat d'Etat à la formation, la recherche et l'innovation :
![Un radar des défis scientifiques sur 25 ans dévoilé à Genève (image d'illustration). [Keystone - Laurent Gilliéron]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/sfxgx7-25924747.image?w=960&h=384)
Keystone - Laurent Gilliéron Du côté de l'Union européenne, "les contacts que nous avons eus avec différents Etats nous ont fait savoir qu'ils avaient besoin de temps pour apprécier la situation", précise-t-il.
"Ensuite, il faudra que chaque partie mette sur la table les dossiers qu'elle souhaite voir avancer. Et ce qui a fait l'échec de cet accord, il faudra le laisser de côté".
>> Lire : Ignazio Cassis va rencontrer Maros Sefcovic, en charge du dossier suisse à l'UE
COP26: grand émetteurs mondiaux de CO2 pointés du doigt
Le président de la Confédération espère comme d'autres - des ONG notamment - que les engagements annoncés en principe vendredi à Glasgow seront suivis de mesures concrètes.
"C'est à cette aune-là qu'on jugera les résultats de la COP", dit-il. La Suisse a l'habitude, quand elle fait des engagements, de tout faire pour les respecter concrètement.
Guy Parmelin accepte en partie les critiques qui disent que la Suisse ne va pas suffisamment vite en matière de mesures contre le réchauffement. Mais il pointe également du doigt les grands émetteurs mondiaux de CO2.
"C'est aussi vers eux qu'on attend des mesures efficaces, concrètes, pas seulement de grandes déclarations, pour que globalement la situation puisse s'améliorer", dit-il.
>> L'interview de Guy Parmelin sur la COP26 :
