Après 8 ans à l'Office fédéral de la culture, Isabelle Chassot garde un kaléidoscope de souvenirs en tête. "Ce sont des rencontres, des concerts, des vernissages et ce sont aussi des moments forts en politique", raconte-t-elle dans dimanche Forum.
Certains souvenirs remontent plus facilement que d'autres, comme l'adoption de la nouvelle image de la culture lors de son entrée en fonction. Ce jour-là, des yodleurs chantaient au Parlement, "une image assez particulière", selon Isabelle Chassot.
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Créer des ponts entre les cultures suisses
Pour Isabelle Chassot, il y a des cultures suisses car elles dépendent de la langue parlée et de l'espace dans lequel les personnes vivent. "Nous avons une culture extrêmement vivace, diversifiée et qui est à l'aune de la population", souligne-t-elle.
Créer des ponts entre les différentes régions linguistiques a toujours été une de ses priorités. "C'est un travail constant car nous sommes une nation de volonté. Nous devons montrer que nous voulons vivre ensemble", explique-t-elle. "J'espère avoir réussi à faire tomber cette barrière linguistique en mettant en avant les minorités de notre pays", rajoute Isabelle Chassot.
Un secteur culturel fragile
Ces dernières années ont montré la fragilité du secteur culturel. Les amateurs comme les professionnels se sont parfois retrouvés dans une grande précarité. Cette précarité, déjà connue de l'OFC, a été mise en avant par la pandémie due au Covid-19.
Pour Isabelle Chassot, "c'est un des points sur lequel il est important de travailler maintenant". La future conseillère aux Etats se réjouit donc de pouvoir activement changer cela grâce à son retour en politique. Elle explique que c'est la pandémie qui lui a "donné l'envie de retourner dans l'arène".
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Propos recueillis par: Pietro Bugnon
Adaptation web: aps