Publié

Pour Isabelle Pasquier-Eichenberger, les Verts sont "légitimes" pour occuper un siège au Conseil fédéral

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale verte à Genève
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale verte à Genève / La Matinale / 11 min. / le 15 novembre 2021
A mi-chemin de la législature fédérale 2019-2023, La Matinale tire un bilan avec six invités et invitées. Ce lundi, la conseillère nationale écologiste Isabelle Pasquier-Eichenberger est la dernière à se prêter à l'exercice. Selon elle, deux ans après la vague verte des élections fédérales, son parti incarne toujours le changement.

"Quand la population a voté pour notre parti en 2019, c'est parce que l'environnement était la principale préoccupation de la population. Et c'est toujours le cas aujourd'hui. Les Verts sont légitimement le parti qui incarne le mieux cette inquiétude", assure l'élue genevoise.

Interrogée sur les changements concrets apportés par sa formation politique, Isabelle Pasquier-Eichenberger rappelle que deux années de législature ne suffisent pas. "Nous restons un parti minoritaire au Parlement", signale par ailleurs la députée.

Légitimes au gouvernement

Selon le dernier baromètre électoral de la SSR, les Verts talonnent le PLR et le Centre pour devenir la troisième force politique du pays. De quoi remettre la question d'un siège au Conseil fédéral sur le tapis.

"Le PLR a deux sièges au gouvernement, le Centre en a un. Il est donc évident que nous avons la légitimité pour demander nous aussi une place. Et le siège légitime que l'on peut revendiquer est celui du PLR, il n'y a aucune raison pour que ce parti ait encore deux élus au Conseil fédéral", estime Isabelle Pasquier-Eichenberger.

Si les mandats politiques comptent, celle-ci prône aussi une certaine complémentarité. "Il faut s'engager par tous les moyens pour la protection du climat. Chacun doit faire des efforts à son échelle et nous avons encore besoin de cette pression de la rue pour faire entendre la voix de celles et ceux qui s'inquiètent pour la planète."

Déception après la COP26

La conseillère nationale est par ailleurs revenue sur le bilan mitigé de la COP26 de Glasgow. Les quelque 200 pays de la conférence sur le climat ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, mais sans garantir de tenir l'objectif de le contenir à 1,5 degré.

>> Lire également : Vives déceptions tous azimuts après l'accord de la COP26, la Suisse en tête

"Cette limite a été fixée par les scientifiques pour garantir que le monde soit le plus viable possible pour les générations futures. En aucun cas il ne s'agit de baisser les bras et d'oublier cet objectif. Nous sommes bien sûr extrêmement déçus par les résultats de cette COP. Les pays n'ont pas réussi à s'engager suffisamment", déplore Isabelle Pasquier-Eichenberger.

La Genevoise pointe aussi le manque d'engagement de la Suisse: "Nous sommes déçus et choqués de voir que la Suisse elle-même tergiverse beaucoup trop pour mettre en place une politique sérieuse pour atteindre ces objectifs."

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web: Guillaume Martinez

Publié

Les Verts en chiffres

Aux dernières élections fédérales en 2019, les Verts ont recueilli 13,2% des voix, un record pour le parti avec un gain de 6%.

Au dernier baromètre SSR en octobre dernier, les Verts n’ont pas bougé et ont obtenu le même score de 13,2%.

Au niveau des cantons, depuis les dernières élections fédérales, les Verts ont gagné 40 sièges dans les Parlements, selon les chiffres de l’OFS.

En 2019, les Verts étaient le quatrième parti de Suisse. Les écologistes font mieux en Suisse romande, où ils sont la troisième formation politique.