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Forte hausse des entrées illégales de réfugiés afghans à Buchs (SG)

Les migrants afghans sont de plus en nombreux à la frontière entre Saint-Gall et l'Autriche
Les migrants afghans sont de plus en nombreux à la frontière entre Saint-Gall et l'Autriche / 19h30 / 2 min. / le 17 novembre 2021
Les entrées illégales de réfugiés afghans en Suisse ont fortement augmenté ces derniers mois en provenance d'Autriche. La gare frontalière de Buchs (SG) est particulièrement touchée.

Depuis l'été, la commune st-galloise a vu de plus en plus de réfugiés, surtout afghans, descendre de trains en provenance de Vienne et de Bucarest, indique le ministre cantonal de la sécurité et de la justice Fredy Fässler (PS) aux médias réunis mercredi à St-Gall.

Au total, environ 2500 personnes sont entrées illégalement sur le territoire suisse à Buchs depuis juillet. Elles sont entre 50 et 260 dans ce cas par semaine, 38 rien que ce mercredi matin.

Le ministre cantonal de la sécurité et de la justice Fredy Fässler (PS) devant les médias à St-Gall, le 17 novembre 2021. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Le ministre cantonal de la sécurité et de la justice Fredy Fässler (PS) devant les médias à St-Gall, le 17 novembre 2021. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]

Il s'agit principalement de jeunes hommes et d'adolescents qui cheminent depuis longtemps sur la route des Balkans en direction de l'Europe centrale et de l'ouest. Sur les 2500 personnes concernées jusque-là, 1400 avaient moins de 18 ans. En arrivant en Suisse, la plupart ont indiqué un lieu de séjour en Autriche.

Munis d'un téléphone portable, de 50 à 250 euros et de très peu de bagages, la plupart des jeunes Afghans veulent poursuivre leur route à destination de la France ou de la Grande Bretagne.

Capacités d'hébergement limitées

Le renvoi de ces personnes place les autorités face à d'importants défis administratifs, souligne le commandant de la police cantonale st-galloise Bruno Zanga. L'identité des arrivants est contrôlée à Buchs, où a aussi lieu une première vérification de type sécuritaire. Ce processus dure plus d'une journée par personne.

Les capacités d'hébergement étant limitées à Buchs, une partie des migrants sont hébergés à Wil (SG). Un centre de traitement des cas de réfugiés sera ouvert à Buchs en décembre.

Or, les principaux intéressés disparaissent souvent aussitôt contrôlés à leur arrivée en Suisse. Aucune base légale ne permet en outre de les placer en détention. Sur les 2500 personnes arrivées illégalement en Suisse, presque aucune n'a pu être renvoyée en Autriche.

Accélérer les renvois

La Suisse veut accélérer la procédure de renvoi vers l'Autriche. Elle mène actuellement des discussions dans ce but avec son voisin oriental, mais ce dernier ne semble pas pressé, au vu de la situation tendue sur le front des réfugiés entre la Pologne et le Bélarus.

Si la tendance perdure à la frontière austro-suisse, le canton de St-Gall sera amené à demander l'aide à la Confédération et aux autres cantons, souligne son ministre de la justice. Pas question en revanche de placer l'armée à la frontière, estime Fredy Fässler.

ats/vajo

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Forte augmentation des séjours illégaux

Les arrestations d'étrangers séjournant illégalement en Suisse ont fortement augmenté au mois d'octobre. Elles ont quasiment doublé en une année, selon l'AFD. La hausse est due au nombre croissant d'Afghans arrivant par la Suisse orientale

En octobre, 2084 personnes ont été interpellées dans la catégorie des séjours illégaux, contre 1112 un an plus tôt, indique vendredi l'Administration fédérale des douanes (AFD) dans un communiqué. Sur ce total, 643 possédaient la nationalité afghane. Il s'agit souvent de mineurs.

Selon le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), cette augmentation du nombre de migrants afghans n'est pas directement liée à la prise de pouvoir par les talibans à la mi-août, précise le communiqué.

La grande majorité des migrants se trouvaient déjà en Europe depuis un certain temps. De plus, cette augmentation des cas a été observée dès la première quinzaine de juillet, plusieurs semaines avant la prise de pouvoir des talibans.