"Le mécanisme qui existait dans le financement des NLFA (Nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes, n.d.l.r.) et qui a permis de construire les deux fameux tunnels à travers les Alpes était assez clair. Nous avions trouvé 22 à 24 milliards de francs avec le taux de TVA", explique Olivier Français, membre de la Commission fédérale des transports, mercredi dans l'émission de la RTS Infrarouge.
Pour le conseiller aux Etats (PLR/VD), il faudrait une augmentation de la TVA de 0,5 à 0,7 point pour financer les investissements du rail en Suisse. "C'est un bien public pour tous. C'est un projet rassembleur", estime-t-il.
Proposition "intéressante" pour Nuria Gorrite
La présidente du Conseil d'Etat vaudois Nuria Gorrite juge la proposition d'Olivier Français "intéressante". Elle estime que pour le Financement et aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF), "nous avons été capables de le faire (notamment avec une hausse de 0,1% de la TVA, n.d.l.r.)".
"Nous avons besoin de nous fédérer autour de projets porteurs pour l'avenir, ajoute-t-elle. Il n'y a rien de plus fédérateur que de se projeter dans un avenir désirable."
Et d'ajouter: "Si on entend résoudre la question climatique, ce ne sera pas à coup de taxes sur le CO2 sur des gens qui n'ont pas d'alternatives à leur voiture qu'on réuisira. Mais c'est en leur amenant des infrastructures pour qu'ils aient le choix. Nous avons les moyens de le faire dans notre pays."
Pour rappel, le Conseil fédéral a décidé en novembre 2019 de libérer près de 13 milliards de francs d'investissements pour désengorger le rail d'ici à 2035. Si une nouvelle liaison directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds est prévue, une deuxième ligne entre Lausanne et Genève n'est, par exemple, pas comprise dans le projet.
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Propos recueillis par Alexis Favre/ther/vajo