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Le nombre d'homicides pourrait être largement sous-estimé en Suisse

Une porte mise sous scellée par la police dans le cadre d'une enquête sur un homicide à Nendaz, en Valais (photo d'illustration). [Keystone - Olivier Maire]
Le nombre d'homicides en Suisse est probablement sous-estimé / La Matinale / 1 min. / le 22 novembre 2021
Le nombre d'homicides en Suisse serait deux fois plus élevé que la cinquantaine de cas officiellement répertoriés chaque année, affirme dans la NZZ am Sonntag Christian Jackowski, le directeur de l'institut de médecine légale de l'université de Berne.

En cas de mort suspecte, une autopsie ne peut être ordonnée que s'il existe des indices visuels d'une infraction pénale. Mais pour les légistes, il est difficile de déterminer, juste en regardant un cadavre, s'il s'agit d'une mort naturelle, d'un accident, d'un suicide ou d'un meurtre.

Ce sont avant tout les homicides par empoisonnement, par étouffement ou par noyade qui pourraient passer sous le radar.

Adaptation demandée

La Société suisse de médecine légale préconise donc une adaptation du Code de procédure pénale. A savoir qu'à chaque fois que la mort naturelle ne peut être raisonnablement exclue, une autopsie soit ordonnée.

Il y a quelques jours, la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats a déposé une demande en ce sens au Conseil fédéral.

Entre 2009 et 2016, le nombre moyen d’homicides en Suisse chaque année était de 49. En 2020, on a déploré 46 cas , selon l'OFS. Vingt-huit ont été commis dans le cadre de violences domestiques et 11 des victimes étaient des femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. Neuf étaient des enfants tués par un parent.

>> Lire aussi : Les infractions ont reculé en Suisse pendant l'année de pandémie

cab avec Maria Blasco

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