En cas de mort suspecte, une autopsie ne peut être ordonnée que s'il existe des indices visuels d'une infraction pénale. Mais pour les légistes, il est difficile de déterminer, juste en regardant un cadavre, s'il s'agit d'une mort naturelle, d'un accident, d'un suicide ou d'un meurtre.
Ce sont avant tout les homicides par empoisonnement, par étouffement ou par noyade qui pourraient passer sous le radar.
Adaptation demandée
La Société suisse de médecine légale préconise donc une adaptation du Code de procédure pénale. A savoir qu'à chaque fois que la mort naturelle ne peut être raisonnablement exclue, une autopsie soit ordonnée.
Il y a quelques jours, la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats a déposé une demande en ce sens au Conseil fédéral.
Entre 2009 et 2016, le nombre moyen d’homicides en Suisse chaque année était de 49. En 2020, on a déploré 46 cas , selon l'OFS. Vingt-huit ont été commis dans le cadre de violences domestiques et 11 des victimes étaient des femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. Neuf étaient des enfants tués par un parent.
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cab avec Maria Blasco