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Un quart des étudiants suisses disent manquer de motivation

Des étudiants et étudiantes dans l'atrium de l'Université de Zurich. [Keystone - Petra Orosz]
Un quart des étudiants suisses disent manquer de motivation / Le Journal horaire / 13 sec. / le 22 novembre 2021
Plus d’un étudiant sur deux déclare rencontrer des difficultés dans ses études et un sur dix envisage de les abandonner. Un quart d'entre eux font état d'un manque de motivation, selon des données publiées lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Au total, 57% des étudiantes et des étudiants rencontrent des difficultés dans leurs études. Un tiers des étudiants (33%) déclarent rencontrer des difficultés liées au contenu des études. Le manque de motivation, mentionné par environ un étudiant sur quatre (24%), représente le deuxième type de difficultés le plus courant dans les études, détaille l'étude.

Arrivent ensuite les problèmes liés à des aspects financiers (17%) ou personnels (17%). Par rapport aux étudiants les plus jeunes, ceux âgés de plus de 30 ans sont moins fréquemment concernés par des difficultés liées au contenu des études, mais plus souvent par celles liées à des aspects financiers ou personnels.

Les étudiants dont les parents n’ont pas de formation postobligatoire (7% du total) rencontrent toujours plus de difficultés que les autres, quel que soit leur type.

Les sciences, matière difficile

Parmi les étudiants des hautes écoles universitaires (HEU), ce sont les personnes en sciences exactes et naturelles (42%) et en médecine et pharmacie (39%) qui déclarent le plus souvent rencontrer des difficultés liées au contenu des études, à l’inverse des étudiants en sciences humaines et sociales (30%) et en interdisciplinaire et autres (26%).

Dans les hautes écoles spécialisées et pédagogiques (HES/HEP), les personnes réalisant des études en technique et IT (37%), en design (36%) et en chimie et sciences de la vie (35%) déclarent plus fréquemment rencontrer des difficultés liées au contenu des études que leurs collègues en sport (19%), en musique, arts de la scène et autres arts (21%) et en psychologie appliquée (23%).

Dans les HEU, en médecine et pharmacie, sciences techniques et sciences économiques, les étudiants déclarent nettement moins souvent que la moyenne (75%) bien s’entendre avec les enseignants, mais beaucoup plus souvent que la moyenne (61%) avoir des amis parmi leurs camarades d’études.

Peu d'amis en lettres

A l’inverse, les étudiants des sciences humaines et sociales déclarent autant que la moyenne bien s’entendre avec les enseignants, mais indiquent nettement moins souvent avoir des amis parmi leurs camarades. Les étudiants en droit rapportent quant à eux moins souvent bien s’entendre avec les enseignants et moins souvent avoir des amis parmi leurs camarades.

Les résultats sont très différents en HES/HEP: quel que soit le domaine, les étudiants déclarent toujours plus souvent que la moyenne bien s'entendre avec les enseignants.

Les étudiants qui évaluent leur santé comme moyenne, mauvaise ou très mauvaise sont les plus concernés (17%). Les étudiants dont les parents ont arrêté leur formation après l’école obligatoire, ceux qui ont des difficultés financières, ceux qui travaillent à un taux d’occupation de plus de 80% et les étudiants âgés de plus de 35 ans envisagent plus que la moyenne (9%) d'abandonner leurs études. Le domaine d'études ne joue pas de rôle significatif.

L'enquête a été réalisée durant le semestre de printemps 2020 au moyen d’un questionnaire en ligne. Au total,  26'685 étudiantes et étudiants ont pris part à l'enquête, ce qui correspond à un taux de réponse net de 75%.

ats/ther

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