C'est la conclusion d'un rapport sur les "perspectives à long terme des finances publiques en Suisse" publié mardi par l'Administration fédérale des finances (AFF).
En se basant sur diverses hypothèses, ce document montre de quelle manière l'ensemble des budgets publics de Suisse se développeront d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise par le monde politique. Il ne s'agit pas d'une prévision.
Faible influence
Le rapport montre que les milliards de francs requis pour faire face à la crise du coronavirus n'auront qu'une influence relativement faible sur l'évolution des dépenses publiques. A condition que la dette soit réduite et que les exigences du frein à l'endettement continuent d'être respectées.
Le Parlement et le peuple devront en fin de compte se prononcer sur le respect de ces deux principes, mais ceux-ci ne devraient pas être contestés sur le fond.
Selon les projections de l'AFF, la quote-part de l'Etat devrait retrouver dès l'année prochaine son niveau d'avant la crise. Le Conseil fédéral prévoit que les dettes liées au coronavirus soient réduites d'ici la fin des années 2020.
Défis démographiques
Le vieillissement de la population devrait en revanche peser plus longtemps, selon le rapport. En raison du départ à la retraite de la génération des "baby-boomers", les répercussions financières de ce vieillissement seront particulièrement manifestes jusqu'en 2035. Les dépenses publiques devraient augmenter et accroître l'endettement de l'Etat.
Outre le poids de la démographie, le changement climatique constitue probablement le principal défi à long terme pour la Suisse. Les recettes devraient ainsi diminuer, notamment en provenance de l'impôt sur les huiles minérales.
Dans le même temps, des dépenses supplémentaires seront nécessaires, par exemple pour réparer les dégâts liés au changement climatique. Les impacts de ce dernier sont toutefois entourés d'incertitudes bien plus élevées que ceux du vieillissement.
ats/jpr