L'étude de l'Université de Berne, dont le gouvernement a pris acte vendredi, se base sur les expériences faites en Espagne. La surveillance électronique de l'auteur des violences, combinée avec un tracker et un bouton d'alarme mis à disposition de la victime, peut contribuer à une protection plus efficace.
Un système qui a fait ses preuves en Espagne
L'auteur de violence domestique est ainsi équipé d'un bracelet électronique, qui permet de le localiser. La victime, elle, dispose d'un tracker qui lui indique où se trouve son ex-conjoint. Elle peut également utiliser un bouton d'alarme qui la relie à la police, si elle se sent en danger.
L'Espagne applique ce système de surveillance électronique depuis 2009 avec succès. En douze ans, le pays l'a utilisé dans 9000 cas de violences domestiques.
Se basant sur ce rapport, le Conseil fédéral a donné son feu vert à ce type de surveillance. Les bases légales qui existent déjà entreront en vigueur le 1er janvier. Il incombe aux cantons de les mettre en œuvre.
Prise en charge globale nécessaire
Pour Charlotte Iselin, co-présidente de l'association avocats ressources en matière de violences domestiques, interrogée dans La Matinale de samedi, cette surveillance électronique est une bonne chose, mais il reste beaucoup d'inconnues.
Il s'agit d'un moyen parmi d'autres de lutter contre les violences domestiques. La prise en charge doit être globale et passe notamment par la formation de magistrats spécialisés en violences domestiques, la gestion des menaces ou encore la prise en charge des auteurs et la prévention.
Rappelons qu'en Suisse, une femme meurt en moyenne toutes les deux à trois semaines des coups de son conjoint ou ex-conjoint.
Sarah Clément/lan