Karin Keller-Sutter a obtenu 14 voix et Alain Berset 11. Seize autres bulletins ont porté le nom de personnalités diverses. Trente-six étaient blancs et 4 nuls. Le ministre des Affaires étrangères affiche un score plutôt mauvais. Il ne coiffe pas pour autant le bonnet d'âne. C'est Micheline Calmy-Rey qui a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix.
A l'inverse, le record est détenu par Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer. Tous deux ont obtenu 201 voix en 1988, respectivement 2018.
Ignazio Cassis est le cinquième Tessinois à occuper la présidence de la Confédération. Le précédent représentant italophone à occuper ce poste était Flavio Cotti. Le démocrate-chrétien a occupé la fonction en 1991, puis en 1998.
Le canton a eu huit représentants au total au Conseil fédéral. Mais tous n'ont pas accédé à la présidence.
Union européenne et coronavirus
"Primus inter pares" dès le 1er janvier, Ignazio Cassis devra représenter la Confédération à l'étranger. Il aura la délicate tâche de renouer les relations avec l'Union européenne après l'abandon unilatéral de l'accord-cadre par Berne. Bruxelles ne semble pas décolérer et refuse tout nouvel accord d'accès au marché sans régler auparavant la question institutionnelle.
En Suisse, la crise du coronavirus devrait occuper une large part de son mandat. L'ancien médecin cantonal, relativement effacé sur le dossier jusqu'ici, pourrait alors se mettre en avant. Une exposition bienvenue, alors que le deuxième siège du PLR au Conseil fédéral est sous pression avec la poussée verte aux dernières élections.
ats/ebz
"La popularité n'est pas un but politique"
Interrogé mercredi soir dans Forum sur son "score" relativement faible au Parlement, et sa cote de popularité auprès de la population la plus basse du Conseil fédéral, Ignazio Cassis ne s'en émeut pas. "Évidemment que personne n'est content de se voir en dernier de n'importe quelle liste. Mais il est plus important d'avoir une ligne politique claire et cohérente que d'être populaire. La popularité n'est pas un but politique pour moi", déclare-t-il.
"Je ne vais pas beaucoup changer à mon âge du point de vue de la communication", sourit le Tessinois, qui dit ne pas miser sur cette année de présidence pour redorer son blason. "En tant que président, j'aurai surtout la tâche de représenter l'opinion du collège gouvernemental", rappelle-t-il.
Alain Berset vice-président pour 2022
Alain Berset sera le vice-président de la Confédération en 2022. Il devrait ainsi obtenir, pour la troisième fois, la présidence en 2023. L'Assemblée fédérale l'a élu mercredi par 158 voix sur 204 bulletins valables.
Vingt bulletins étaient blancs, treize nuls. Viola Amherd a obtenu 26 voix et 20 bulletins portaient divers noms. L'année dernière Ignazio Cassis avait obtenu 162 voix sur 191 bulletins valables.