L'Office fédéral de météorologie et de climatologie (MétéoSuisse) ne fera pas partie de ce projet européen majeur, qui permettra dans dix ans d'obtenir un jumeau numérique de la Terre. Il s'agit d'une modélisation de la planète à l'aide de superordinateurs et d'intelligence artificielle.
Et pour Isabelle Bey, responsable du centre régional de MétéoSuisse à Genève, cette mise à l'écart aura un impact direct sur les prévisions météo à moyen et long terme en Suisse.
Frein à l'amélioration des prévisions
"On mesure régulièrement la qualité de nos prévisions et on sait qu'elle augmente de manière régulière", a-t-elle expliqué jeudi dans La Matinale de la RTS. "Et ça, c'est uniquement parce qu'on a un ensemble d'activités d'innovation et de recherche appliquée".
Or ces activités ne peuvent être développées qu'à travers des collaborations internationales, a relevé cette spécialiste. "Si on n'est plus associé à ce projet, on prend du retard et on perd un savoir-faire".
Prévoir des événements météo extrêmes
Et ce savoir-faire permettra dans quelques années de surveiller et prévoir les évènements météorologiques extrêmes, de mesurer l'impact du changement climatique avec une plus grande précision ou encore de tester virtuellement des scénarios d’évolution de la planète.
Des discussions ont eu lieu ces derniers jours entre le Parlement et le Conseil fédéral, sur l'impact de cette exclusion de MétéoSuisse au niveau budgétaire.
Foued Boukari/oang