"Si on veut avoir un abonnement comme celui de l'Autriche, il faut une volonté politique, car il faut indemniser le fait que l'on fasse un rabais par rapport au prix actuel. Il faut indemniser toute l'Alliance Swisspass, et pas seulement les CFF, c'est ce qui est compliqué", explique Matthias Finger, professeur émérite en gestion des industries de réseau à l'EPFL et spécialiste des transports, dans Le Point J.
En Suisse, les rails sont subventionnés, mais pas du tout le ticket de train. Si l'on veut des prix réduits pour l'usager, il faut que quelqu'un paie.
Cette alliance, qui regroupe 250 entreprises et 17 communautés tarifaires, détermine les tarifs des billets et abonnements depuis janvier 2020. Et son directeur, Helmut Eichorn, estime que la Suisse a déjà une offre équivalente voire supérieure à celle de l'Autriche, dont l'abonnement est encore en phase de développement et ne couvre pas encore tout le territoire. Il explique que les critiques des usagers portent plutôt sur les tarifs du billet individuel, sans abonnement, où il consent "des efforts à faire" pour attirer de nouveaux clients vers les transports publics.
Mais comment est calculé le prix du billet? D'où vient le coût qui se répercute sur l'usager? Les transports publics peuvent-ils faire croître leur part de trafic en maintenant les mêmes prix qu'aujourd'hui?
Jessica Vial et l'équipe du Point J