Des tests cognitifs simples pour anticiper l'inaptitude à la conduite chez les seniors
Cette nouvelle approche se base sur quatre tests cognitifs jugés plus efficaces que d'autres pour prédire les troubles susceptibles de mener à l'arrêt de la conduite chez les personnes âgées de plus de 75 ans.
Parmi ces tests, il y a notamment celui de l'horloge, comme l'explique mardi dans La Matinale le docteur Ioannis Kokkinakis.
"La personne doit désigner une horloge et doit indiquer 11h10. En fonction de la performance de la personne à effectuer ce test, ça nous montre quelques facultés cognitives."
Un complément au contrôle médical
Ces tests cognitifs, Bernard Favrat, professeur à Unisanté dans le secteur des expertises médicales, souhaiterait qu'ils viennent compléter le contrôle médical pour les personnes âgées.
"Même si la personne paraît en bonne santé, ça vaut la peine que le médecin utilise ces tests cognitifs qui peuvent quand même indiquer certaines chose. Et préparer les patients à faire ces cours pour se mettre à niveau dans leurs aptitudes avec le moniteur."
Centres urbains et campagne
Malgré les difficultés liées aux poids des années, imaginer ne plus pouvoir conduire n'est souvent pas évident, surtout pour ceux qui vivent loin des centres urbains. C'est le cas notamment de Yves, 68 ans, habitant d'Etoy (VD).
Pour lui, conduire, c'est "la liberté d'aller où on veut quand on veut." Surtout que, pour lui, les transports publics, "c'est cher, c'est compliqué, il n'y en n'a pas beaucoup, c'est long et pas bon marché."
Ne plus pouvoir conduire n'effraie, au contraire, pas vraiment Régula, une Lausannoise de 75 ans. Pour elle, les transports publics lui suffisent. Arrêter la conduite dès un certain âge, "ce n'est pas la fin du monde, ça fait partie de la vie, c'est par étape. Je ne conduirai jamais à 90 ans pour provoquer un accident", assure-t-elle.
Vieillir ou conduire, il faut donc choisir. Et ce, même si au volant, les plus de 70 ans ne sont pas plus dangereux, mais plus vulnérables.
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