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"Il faut booster aujourd'hui et demain, et pas après-demain", selon Laurent Kaiser

Laurent Kaiser: "Il faut faire le booster aujourd'hui et demain, et non attendre après-demain"
Laurent Kaiser: "Il faut faire le booster aujourd'hui et demain, et non attendre après-demain" / 19h30 / 3 min. / le 18 décembre 2021
Le variant sud-africain Omicron inquiète l'Europe, où il prend rapidement le pas sur le variant Delta. Interrogé samedi dans le 19h30, le professeur Laurent Kaiser constate au jour le jour sa montée en puissance. Pour lui, la troisième dose fait office d'espoir.

La vague annoncée du variant Omicron du coronavirus, détecté en novembre en Afrique du Sud et au Botswana, commence à prendre forme en Suisse. Cette souche représente déjà 11% de tous les échantillons séquencés dans le canton de Genève.

Une étude britannique révèle que l'efficacité du vaccin anti-Covid diminue entre 0% et 20% avec une double dose. Elle remonterait entre 50% et 80% avec la troisième dose.

En outre, selon les chercheurs de l'université de Bâle, le taux de transmission d'Omicron est presque trois fois plus élevé que celui du variant Delta, qui a prévalu jusqu'à présent. Le Conseil fédéral a estimé vendredi que les contaminations par la souche Omicron devraient augmenter de manière significative avant Noël.

"Ça va aller très vite"

"Ce variant, clairement, il va échapper aux vaccins lorsque l'on a deux doses. On espère rattraper cela avec le booster. Mais il est extrêmement transmissible", analyse Laurent Kaiser dans le 19h30 de la RTS.

Pour le spécialiste des maladies infectieuses aux HUG, il n'y a pas de doute, il faut administrer la troisième dose le plus rapidement possible. "Il faut booster aujourd'hui et demain, et pas après-demain. En début de semaine à Genève, nous avions 0% d'Omicron. On en a 20% maintenant. Ça va aller très vite", explique-t-il.

Et d'insister: "Dès l'instant où l'on est vacciné, on pense qu'il y a quand même une protection assez importante contre la maladie. On est protégé partiellement contre l'infection, mais le fait d'avoir le booster va nous protéger d'aller à l'hôpital ou d'avoir des complications."

"On est parti pour encore une année ou deux"

Car le constat actuel est sans appel pour le professeur genevois: "Pour le variant Delta, qui est dominant actuellement, la majorité des cas qui sont aux soins intensifs ou dans les soins intermédiaires sont des personnes non vaccinées."

Face à l'aspect démoralisant de la durée de la pandémie, Laurent Kaiser se veut tout de même positif. "Il faut quand même avoir confiance en tant que société. Si on est solidaire, on va s'en sortir. On est parti pour une année ou deux encore avec ce virus. C'est une chasse-poursuite."

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les inquiétudes liées au variant Omicron :

Au Royaume-Uni, la progression d’Omicron est "stupéfiante", l'inquiétude gagne toute l'Europe
Au Royaume-Uni, la progression d’Omicron est "stupéfiante", l'inquiétude gagne toute l'Europe / 19h30 / 2 min. / le 18 décembre 2021

>> Lire aussi : Les Pays-Bas annoncent un confinement pour les fêtes de Noël - Le suivi de la pandémie dans le monde

Propos recueillis par Jennifer Covo

Adaptation web: Jérémie Favre

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Lassitude du personnel soignant

Epuisement, lassitude et absentéisme: la 5e vague de Covid-19 touche directement le personnel soignant. L'ensemble hospitalier du Nord vaudois (eHnv) à Yverdon-les-Bains (VD) fonctionne presque à flux tendu chez les patients comme chez les soignants.

"On est bien fatigués. Il y a un sentiment de lassitude qui s'est installé après tout ce temps. C'est autant de la fatigue physique que morale. On se remplace entre nous pour pouvoir pallier au manque de personnel", explique Catia Almeida, infirmière spécialisée en soins intensifs à l'eHnv.

Directeur médical à l'eHnv, Julien Ombelli fait un constat similaire. "On travaille sous stress depuis deux ans. A force, on perd les émotions positives de travailler dans un hôpital et ça je le ressens beaucoup dans les équipes", analyse-t-il.

A l'approche des fêtes de Noël, une trêve semble illusoire, mais la direction médicale est confiante, l'hôpital tiendra le choc. "On réfléchit chaque jour si on doit annuler une opération, ou non. On craint de devoir dispatcher les patients vers d'autres hôpitaux. Mais la problématique c'est que tout le monde est dans la même situation en Suisse romande", soutient Julien Ombelli.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Épuisement, lassitude et absentéisme: la 5e vague touche aussi le moral du personnel soignant
Épuisement, lassitude et absentéisme: la 5e vague touche aussi le moral du personnel soignant / 19h30 / 2 min. / le 18 décembre 2021

Première suspicion de cas d'Omicron dans une classe en Valais

Un premier cas suspect du variant Omicron du coronavirus dans une école est en cours d'investigation en Valais. Il s'agit d'un élève de la commune de Conthey. Deux autres cas dans le Bas-Valais sont également en cours d'investigation.

Les 17 élèves de la classe concernée sont en quarantaine jusqu'au 25 décembre compris, indique le canton du Valais. Les proches de l'enfant suspecté d'avoir contracté le variant sont aussi en quarantaine. Celle-ci est obligatoire aussi pour les personnes vaccinées, a précisé Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant.

Toutes ces personnes sont obligées de faire les dix jours de quarantaine. Elles ne peuvent pas l'écourter grâce à un test, a-t-il ajouté.

De manière générale, la situation dans les écoles valaisannes semble se stabiliser, a écrit le canton. Dans les écoles obligatoires, un total de 463 élèves infectés a été enregistré durant la semaine écoulée, ce qui représente une diminution de 7% par rapport à la semaine précédente. La baisse est plus marquée dans le Haut-Valais avec un total de 71 cas, soit une diminution de 28%. (ats)