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La réduction du délai pour la 3e dose suscite des critiques à Berne et Zurich

La troisième dose de vaccin se fait attendre
La troisième dose de vaccin se fait attendre / 12h45 / 1 min. / le 19 décembre 2021
L'annonce surprise d'une réduction du délai d'attente de six à quatre mois pour les vaccinations de rappel suscite des critiques, notamment dans les cantons de Zurich et Berne, affirme la SonntagsZeitung.

Cette annonce faite par le ministre de la Santé Alain Berset passe mal auprès du chef de l'Office zurichois de la santé Peter Indra, qui évoque une "opération à la hussarde".

Avec cette réduction du délai d'attente pour la troisième dose, "des centaines de milliers de Zurichois pensent maintenant qu'ils auront encore un rappel d'ici à Noël", ce qui n'est pas possible, dit-il. Alain Berset a ainsi suscité d'"énormes attentes et prétentions" dans la population, qui ne seront pas comblées pour tout le monde, ajoute-t-il.

Le canton de Zurich ne pense ainsi pas pouvoir offrir une 3e dose à toutes les personnes qui en feraient la demande avant la mi-février.

Pas de feu vert scientifique officiel

Le ministre bernois de la Santé Pierre Alain Schnegg critique lui le fait que le Conseil fédéral a fait cette annonce avant le feu vert de la commission fédérale pour les vaccinations.

On ne peut pas injecter la dose de rappel "à des centaines de milliers de personnes sans que ce soit officiel. Les médecins ne peuvent pas assumer cette responsabilité", critique-t-il, alors qu'il y a seulement quelques jours, les experts hésitaient encore sur le délai de ce "booster".

Être efficace le plus vite possible

La recommandation de la commission fédérale pour les vaccinations ne devrait toutefois être qu'une formalité, d'après son président Christoph Berger, qui souhaite aller le plus vite possible. Ce dernier rappelle qu'il est important pour les cantons de se préparer pour être le plus efficace possible dès que l'autorisation aura été donnée.

"Il est très important de réaliser que ce variant Omicron double tous les deux ou trois jours. Nous l'avons réalisé seulement ces dix derniers jours, et c'est pourquoi on raccourcit le délai maintenant", explique Christoph Berger.

Mais le plus important reste de vacciner en priorité les groupes à risque, souligne-t-il.

Au total, 66,67% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 75,86%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 54,18% des personnes âgées de 65 ans et plus et 16,31% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

>> Ecouter aussi l'interview de Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois, dans Forum :

Karim Boubaker, président de la Commission des médecins cantonaux romands, le mardi 9 février 2021, à Berne. [KEYSTONE - Peter Schneider]KEYSTONE - Peter Schneider
Les cantons sont-ils prêts face aux nouvelles restrictions sanitaires? Interview de Karim Boubaker / Forum / 6 min. / le 18 décembre 2021

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ats/jop

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Selon un sondage, 50% des Suisses accepteraient un confinement des non-vaccinés

L'idée d'imposer un confinement aux personnes qui refusent le vaccin convainc une personne sur deux parmi un panel de 1000 personnes interrogées par l'institut de sondage Link, diffusé dans le SonntagsBlick. À l'inverse, 47% s'y opposent tandis que 3% n'ont pas d'opinion.

L'idée est même approuvée par les deux tiers des personnes âgées interrogées. En revanche, un confinement généralisé est rejeté par 80% des sondés.

La moitié du panel adhérerait également à l'obligation de vaccination. Le soutien est particulièrement marqué chez les 60-79 ans et les Tessinois.

Le soutien aux mesures restrictives se renforce

Deux tiers des Suisses approuvent par ailleurs l'introduction de la règle "vaccinés/guéris" ("2G") dans les lieux publics intérieurs, adoptée par le Conseil fédéral vendredi.

Lors d'un précédent sondage en novembre, la moitié des personnes interrogées se disaient opposées à des mesures de protection plus strictes. Or, dans la dernière enquête, cette opposition n'est plus que d'un tiers.