Claude-Inga Barbey se retire des réseaux sociaux: "Je n'ai plus les épaules pour supporter ça"
"C'est de la lassitude surtout. Je commence à être âgée et je n'ai plus le temps pour me battre contre ce que je ne comprends plus vraiment", a déclaré dans Forum la comédienne Claude-Inga Barbey après son annonce de se retirer des réseaux sociaux et de cesser ses chroniques vidéos dans le Temps.
Cette décision intervient alors que l'humoriste avait déjà provoqué une polémique au printemps avec une vidéo qui avait choqué de nombreux membres de la communauté LGBT. Un nouveau sketch, il y a deux semaines, a été perçu comme plein de racisme anti-asiatique.
"Ce sont des sketchs avec des personnages. Je ne suis pas Dieudonné, je ne m'adresse pas directement en tant que Claude-Inga Barbey à un public. Je ne suis que le reflet de l'air du temps. Je fais un travail de comédienne. Les personnages ne sont pas moi", a indiqué la comédienne à la RTS.
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Ce qui pose problème, "c'est le vecteur"
Ce qui pose problème avec ces vidéos, "c'est le vecteur, c'est parce qu'elles sont diffusées par Le Temps qu'elles posent problème. Si je mettais ça sur YouTube personne ne ferait attention à ce que je fais. C'est un journal sérieux", a encore relevé Claude-Inga Barbey.
"Les réseaux sociaux sont une véritable arme. S'ils visent quelqu'un c'est la fin. Je n'ai plus les épaules pour supporter ça. Il y a d'autres choses plus importantes dans la vie, des choses plus graves, plus belles", a conclu la comédienne et humoriste.
Propos recueillis par Thibaut Schaller/lan
Thomas Wiesel: "Les menaces ne sont jamais tolérables"
Interrogé dans le 19h30 sur l'humour pendant la pandémie, l'humoriste romand Thomas Wiesel est revenu sur la situation de Claude-Inga Barbey: "C'est compliqué cette situation. La violence des réseaux sociaux, les menaces ne sont jamais tolérables. J'ai été quelquefois au centre de ce genre de choses, je sais à quel point c'est désagréable, mes pensées vont à Claude-Inga. Mais quand elle parle de censure, j'ai de la peine à comprendre car j'ai l'impression qu'on n'a jamais eu autant de liberté d'expression. On peut toujours tout dire, mais il y a des gens qui peuvent nous répondre."