Permanences ouvertes pour accueillir les victimes de violence domestique

Selon l’Office fédéral de la statistique, 20’123 infractions dans le domaine de la violence domestique ont été enregistrées par la police en 2020. Une augmentation qui représente près de de 2,3% par rapport à l’année dernière.

Pendant les fêtes, les permanences restent ouvertes pour accueillir ces victimes. Comme au centre LAVI à Fribourg, qui accueille femmes et enfants de manière anonyme.

Recours d’urgence

Hélène* est arrivée au foyer il y a quelques jours, après avoir quitté son mari violent, avec qui elle a passé de nombreuses années de vie commune.

"Depuis six mois, la vie est intenable. Et les violences ne me conviennent pas du tout. Je ne l’ai jamais vu aussi violent. C’est arrivé tellement spontanément. Je suis sûre qu’il y a quelque chose d’anormal", témoigne-t-elle au 19h30.

Son entrée au centre LAVI lui permet de souffler un peu. "Enfin j’ai pu me relaxer, me reposer, et j’ai pu avoir des heures de sommeil, pas entières, mais un sommeil réparateur. Ce que je n’avais plus les six derniers mois tant j’avais peur. J’étais sous la pression", ajoute-t-elle.

Le centre est une solution de dernier recours pour les victimes. "Elles arrivent ici quand elles ont très peur, quand il y a une urgence et qu’il faut partir de chez soi. Avant, on les aide en ambulatoire à notre centre de consultation et on essaie de mettre en place des soutiens, pour qu’elles puissent rester chez elles. Donc quand elles arrivent ici, c’est que la situation est allée trop loin", explique Martine Lachat Clerc, directrice Solidarité Femmes Fribourg.

Les six places du centre LAVI de Fribourg sont toutes occupées, alors qu’elles étaient libres il y a une semaine. On y accueille en moyenne 60 femmes et 60 enfants par année.

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Campagne de sensibilisation

Des situations que les fêtes de fin d’année exacerbent. Le Bureau fédéral de l’égalité a récemment lancé une campagne sur les violences domestiques afin d'encourager les victimes à aller chercher de l'aide.

Elle cible d'une part les jeunes victimes de violence parentale et d'autre part les adultes et les personnes âgées victimes de violence domestique. À l’instar de Fribourg, chaque canton dispose de services de soutien auxquels ces personnes peuvent s'adresser pour obtenir de l'aide.

Une Task Force sur les violences domestiques et le Covid-19 a été mise sur pied depuis le début de la pandémie. La listes des foyers accueillant les personnes en situation de détresse est disponible en ligne.

saje/Gilles de Diesbach