Avec l’arrivée du nouveau variant Omicron, la demande en masques FFP2 a pris l’ascenseur. Pour y répondre, les usines ont augmenté leur production et leurs machines tournent à plein régime.
Les pharmacies ne sont généralement pas encore en rupture de stock, mais de plus en plus de clients cherchent à s’en procurer.
Ventes quadruplées depuis fin octobre
“Il y a une augmentation des ventes et demandes de masques FFP2 depuis mi-novembre et le début de cette 5e vague", confirme Ralitza Gauthier, pharmacienne co-responsable chez Pharma24 à Genève, samedi dans le 19h30 de la RTS. D'abord timide, la demande a presque quadruplé par rapport à fin octobre.
Imposé en Autriche ou en Basse-Saxe
Certains pays ont décidé de franchir le pas en imposant ce masque, jugé plus efficace contre les aérosols, dans certains espaces intérieurs comme les transports publics. C’est notamment le cas en Autriche ou dans la Basse-Saxe en Allemagne. Le gouvernement italien a également annoncé cette mesure, sans fixer encore la date de son entrée en vigueur.
La Suisse, elle, n'a pas encore pris une telle mesure pour le moment. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande uniquement ce type de masque à certains professionnels de santé.
L'importance de bien porter un masque
Pour l'épidémiologiste Antoine Flahault, l’important est surtout un usage correct, quel que soit le type de masque.
“Vous pouvez porter un masque FFP2 dans des situations à risque particulier", relève-t-il, en prenant l'exemple des trains: "Vous ne pouvez pas contrôler la ventilation parce que vous ne pouvez pas ouvrir les fenêtres. Il est donc clairement plus efficace de porter un masque FFP2 qu’un masque chirurgical".
"Maintenant, il est moins efficace de mal porter un masque FFP2 que de bien porter un masque en tissu”, souligne cependant le directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève.
Face au nouveau variant Omicron, très contagieux, le masque reste donc un geste barrière à ne pas sous-estimer. La mesure réduit considérablement la transmission du virus, assurent les épidémiologistes.
Emilien Verdon/oang