Pour les boîtes de nuit qui ont bravé la "2G+", le bilan de Noël a viré au fiasco

En raison de l'imposition de la règle "2G+", de nombreuses boîtes de nuit ont gardé portes closes durant le week-end de Noël. Et pour celles qui ont ouvert, les bilans sont parfois catastrophiques.

Depuis lundi, les différents lieux de fête, en particulier les boîtes de nuit, sont soumis à la règle des "2G+". Il faut donc se tester même lorsque l'on est guéri du Covid-19 ou vacciné avec deux doses depuis plus de quatre mois. Et cette mesure n'est pas sans conséquences pour les établissements.

Pour beaucoup, cette mesure était celle de trop et il n'y a pas eu de soirée du tout durant le réveillon. Les professionnels et professionnelles du monde de la nuit estimaient que cela ferait perdre jusqu'à 70% de leur chiffre d'affaires et ont donc tiré la prise pour décembre.

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À peine vingt personnes à Globull

Et pour les établissements restés ouverts, les bilans sont douloureux. À Bulle (FR), la soirée du 23 décembre est habituellement une des plus grosses soirées de l'année pour la discothèque Globull. Mais cette année, elle s'est avérée "absolument dramatique", raconte Gilles Ancion, administrateur du club.

"Normalement, c'est une soirée où on devrait avoir autour de 1200 personnes. Et là il y a eu 21 personnes présentes sur toute la soirée", explique-t-il. Suite à ce fiasco, Globull a annulé sa deuxième soirée de Noël qui devait avoir lieu samedi soir et gardera portes closes jusqu'au 31 décembre.

À Genève, le Zoo, situé sous le bastion alternatif de l'Usine, a également dû refuser l'entrée à de nombreuses personnes dont le pass sanitaire ne remplissait pas les conditions. Le Moulin Rouge a perdu 75% de son chiffre d'affaires et le Motel Campo de Carouge n'a atteint que 20% de sa capacité.

La soirée du 4 mai au Zoo de l'Usine à Genève. [Tumblr - Mapping Festival] — Bilan catastrophique de la 2G+ pour les boîtes de nuit / La Matinale / 59 sec. / le 27 décembre 2021

Logistique des tests à la peine

Les personnes qui ont malgré tout foulé les dancefloors à Noël ont parfois fait jusqu'à deux heures de queue pour se faire tester, quand d'autres n'ont même pas trouvé de créneau dans les lieux de tests. De quoi décourager, en vue du Nouvel An, même les plus motivés.

De nombreux clubs ont quand même décidé de maintenir leur soirée de Nouvel An, dans l'espoir que les fêtards et fêtardes acceptent de se faire tester pour l'ultime soirée de l'année.

Globull a prévu un centre de tests à la Tour-de-Trême, tandis que les responsables du Motel Campo appellent à une aide logistique du canton de Genève pour étendre les horaires des centres de dépistage.