Acheté d’occasion en 2013 au prince Albert de Monaco pour 35 millions de francs, le Falcon 900 du Conseil fédéral a subi en 2021 deux incidents successifs.
En juillet dernier, Guy Parmelin n’a pas pu se rendre au Japon pour rencontrer l’empereur et assister à l’ouverture des Jeux olympiques. L’avion a dû faire demi-tour alors qu’il survolait l’Europe de l’Est.
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Et en novembre, Ignazio Cassis a manqué à son tour son rendez-vous avec son homologue chinois à Pékin.
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Tout de suite la Une des médias
Les deux incidents ont été évidemment très médiatisés. "Cela n’est pas un chiffre exceptionnel, mais ça fait tout de suite la Une", remarque Paul Thoma, commandant LTDB auprès des forces aériennes suisses. "Les avions civils connaissent le même type de dérangements, mais personne n’en parle parce que ça n’a pas le même intérêt", relève-t-il.
Les pilotes, fiers de leur travail mais drapés dans une modestie toute helvétique, assurent de leur côté que ces pannes sont sans danger pour la sécurité. "J'ai beaucoup de plaisir à le voler, au niveau des commandes il est très fin, il est très agréable pour le pilote", témoigne l'un d'entre eux, Thierry Dey.
Rien de luxueux à bord
Les sièges du Falcon 900, appareil long-courrier du Conseil fédéral, sont en cuir mais on est loin du luxe des avions présidentiels américains ou français. L'appareil se veut avant tout fonctionnel.
En 2020, le Conseil fédéral a effectué 131 heures de vol dans l’un des trois avions à sa disposition. C’est moins que d’habitude et ce recul est dû à la pandémie.
Rouven Gueissaz/oang