Omicron est désormais le variant dominant du Covid en Suisse

Aucun répit n'a été observé sur le front du Covid pendant les fêtes. L'Office fédéral de la santé publique a publié lundi après-midi le bilan chiffré de la pause de Noël. Résultat: plus de 36'000 contaminations en 4 jours, soit environ 9000 cas quotidiens. Il n'y a donc pas eu d'explosion pendant le week-end, mais le taux de positivité des tests est passé de 13 à 17% en une semaine, un mauvais signal. Les soins intensifs étant toujours occupés à près de 80% (et à 38,3% par des patients Covid), la situation reste tendue.

Ce bilan s'accompagne d'une montée en puissance du variant Omicron, désormais dominant en Suisse, avec plus de 55% des cas séquencés sur une semaine. De nombreuses inconnues demeurent à son sujet. Il pourrait être plus contagieux que Delta, mais moins virulent, même si plusieurs spécialistes s'accordent à dire qu'il est trop tôt pour le considérer officiellement comme moins dangereux.

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Pas de nouvelles mesures pour le moment

L'arrivée massive de cas liés au variant Omicron ne devrait pas entraîner de nouvelles mesures sanitaires cette semaine. La prochaine réunion du Conseil fédéral aura lieu le 12 janvier, même si, en cas de nécessité, le ministre de la santé Alain Berset pourrait réclamer une séance extraordinaire. Le Conseil fédéral peut même prendre des décisions en conférence téléphonique ou vidéo si nécessaire. Mais comme la situation reste relativement stable depuis que les dernières mesures sont entrées en vigueur il y a une semaine, il est peu probable que le gouvernement revoie son agenda.

Certains membres de la Task force de la Confédération plaident toutefois pour des mesures plus fortes, comme la fermeture des boîtes de nuit ou l'annulation des fêtes du Nouvel an afin d'éviter des fermetures généralisées en janvier.

Situation sous contrôle

"Mais les clubs sont de facto fermés à cause de la règle du 2G+. Très peu d'entre eux sont restés ouverts", a réagi le conseiller d'Etat bernois en charge de la Santé Pierre Alain Schnegg lundi dans Forum. Il plaide pour la conservation d'un certain sang froid: "Ce que nous voulons éviter, ce ne sont pas des cas positifs, mais une surcharge de notre système de santé. Pour l'instant, il tient, même si la situation est extrêmement difficile pour le personnel médical".

Ce que nous voulons éviter, ce ne sont pas des cas positifs, mais une surcharge de notre système de santé

Pour le chef de la Santé bernoise, "la situation est sous contrôle mais nécessite beaucoup de respect". Il évoque au passage des études publiées "dans des journaux sérieux", qui montrent que la mortalité et les évolutions graves de la maladie sont nettement inférieures avec Omicron par rapport à Delta. "Nos hôpitaux sont prêts. Ils ont continué à augmenter leur capacité pour pouvoir faire face", poursuit Pierre Alain Schnegg. Il encourage toutes les personnes présentant des symptômes à aller se faire tester. "Tant le centre [de test] de Berne que le centre temporaire de Reconvilier ne sont pas à leur pleine capacité".

Vincent Cherpillod/ms/ec