Certains hélicoptères de l'armée, notamment des Super Puma et des Cougar, arrivent en fin de course. Selon un récent document du Département fédéral de la défense, un total de 24 appareils dits "de transport moyen" doivent être remplacés d’ici 2029-2030.
Ils sont destinés aux déplacements de troupes et au sauvetage et l'armée devra donc de toute évidence en racheter.
Acquérir de plus gros porteurs
L'une des pistes envisagées serait de reprendre une quinzaine d’appareils de ce type-là et d’y ajouter quelques hélicoptères dits "de transport lourd". Il s’agit de gros porteurs, à l'exemple des Chinook ou des Super Stalion de l’armée américaine.
Ces appareils permettent de transporter des dizaines de soldats, d’évacuer rapidement des blessés en nombre ou de déplacer énormément de matériel.
Le coût de ce type d'hélicoptère, selon des estimations du Département fédéral de la défense (DDPS), est de 100 millions de francs l'unité.
Utiles pour les missions de l'ONU
La Suisse en aurait besoin principalement pour répondre à une demande récurrente de l’ONU. Dans le cadre des opérations militaires de maintien de la paix, auxquelles la Suisse participe comme de nombreux autres Etats, ces appareils gros porteurs sont indispensables.
La Suisse met déjà à disposition deux Super Puma au Kosovo, mais ils ne peuvent pas voler dans certaines conditions climatiques chaudes. Il faut aussi les équiper de systèmes de protection pour traverser des zones de tirs.
Ce sont autant d’éléments que peuvent affronter des hélicoptères de plus grande capacité. Une éventuelle acquisition de tels engins pourrait être proposée dans un des prochains programmes d'armement, peut-être déjà celui de 2024.
Marc Menichini/oang