La contribution de la Suisse cette année s'explique principalement par une crise alimentaire sans précédent frappant plus de 800 millions de personnes dans le monde. Selon les chiffres actuels du Programme alimentaire mondiale (PAM), les populations d'au moins 90 pays dans le monde souffrent de faim ou de malnutrition. Les besoins sont donc énormes.
Depuis plusieurs années, la sécurité alimentaire est un des thèmes prioritaires de la coopération helvétique. Les 100 millions de la francs de cette année sont allés notamment en Afghanistan, en Ethiopie, au Congo, ainsi qu'au Yémen, en Somalie et à Madagascar (lire l'encadré).
Selon Manuel Bessler, délégué du Conseil fédéral pour l'aide humanitaire et responsable du domaine Aide humanitaire à la Direction du développement et de la coopération (DDC), cet argent sauve des vies. L'aide "fournit une assistance alimentaire d'urgence, principalement au Yémen ou en Afghanistan".
Une flexibilité nécessaire
Sauver des vies n'est cependant pas le seul défi de l'aide alimentaire. L'accès aux populations est souvent un problème, rapporte Manuel Bessler.
"On doit aussi être flexible et s'adapter aux besoins et aux conditions sur place avec nos partenaires", ajoute le délégué.
Au vu de la situation mondiale, il est fort probable que l'aide suisse pour lutter contre la faim et la malnutrition dans le monde reste tout aussi élevée l'année prochaine.
Marc Menichini/iar
La Suisse débloque 900'000 francs pour Madagascar
La Confédération a débloqué 900'000 francs pour soutenir les activités humanitaires à Madagascar, a communiqué mercredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Cette somme s'ajoute au million de francs octroyé en début d'année pour faire face à la grave crise alimentaire qui sévit dans le pays.
La Suisse répond ainsi à un récent appel à l'aide internationale lancé par les autorités de l'île et les Nationes unies.
Actuellement, plus d’un million de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire d’urgence, alors que près de la moitié des enfants âgés de 6 mois à 5 ans souffrent de malnutrition chronique, a précisé le DFAE. Selon lui, la situation à Madagascar ne cesse de s’aggraver en raison de la pire sécheresse connue depuis 40 ans et du Covid-19.
ats