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Guy Parmelin, une année d'équilibrisme entre son parti et le Conseil fédéral

Le président de la Confédération Guy Parmelin s'exprime lors de la session d'hiver des Chambres fédérales, le 15 décembre 2021. [Keystone - Anthony Anex]
Guy Parmelin, une année d'équilibrisme entre son parti et le Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 31 décembre 2021
Président de la Confédération en année de pandémie, c'est fini: Guy Parmelin rend son tablier présidentiel au 31 décembre. Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères, le remplace en 2022. Analyse d'une année marquée par le Covid-19.

Avec le coronavirus, cette année 2021 a fait émerger un pays de plus en plus divisé. Et Guy Parmelin a dû jouer à l'équilibriste entre son parti, l'UDC, et le gouvernement.

Pendant que son collègue Ueli Maurer enfilait le t-shirt des sonneurs de cloches anti-mesures sanitaires, Guy Parmelin s'est lui distingué par son respect de la collégialité. Un jour, il a du reste pris la défense d'Alain Berset en conférence de presse face à des accusations de "dictature sanitaire".

>> Lire : Ueli Maurer a porté le T-shirt des "Freiheitstrychler" par "pur hasard" et Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin rejettent les accusations de "dictature"

Le nouveau président de la Confédération, Guy Parmelin (droite), reçoit un bidon de lait aux côtés du vice-président de la Confédération, Ignazio Cassis (gauche), lors de la session d'hiver des Chambres fédérales. Berne, le 9 décembre 2020. [Keystone - Peter Schneider]
Le nouveau président de la Confédération, Guy Parmelin (droite), reçoit un bidon de lait aux côtés du vice-président de la Confédération, Ignazio Cassis (gauche), lors de la session d'hiver des Chambres fédérales. Berne, le 9 décembre 2020. [Keystone - Peter Schneider]

Le président Guy Parmelin a tenu la barre durant la crise sanitaire, avec des appels au dialogue, au respect mutuel. C'est dans ce contexte tendu qu'il a tenté de défendre la cohésion nationale. Et son parti ne lui a pas facilité la tâche: ce fut l'une des zones d'ombre de sa présidence.

Un parti en opposition

Il n'a pas réussi à convaincre l'UDC de soutenir la loi Covid, ou la politique sanitaire du Conseil fédéral. Durant toute cette deuxième année de crise, son parti a résolument joué l'opposition, critiquant la plupart des restrictions sanitaires, restant très ambigu sur la vaccination.

>> Lire : Suisses et Suissesses glissent un oui renforcé à la loi Covid

L'UDC a par ailleurs choisi d'ouvrir les hostilités contre les villes, en mettant de l'huile sur le feu du clivage ville-campagne. Un feu déjà allumé avant la votation sur les initiatives pesticides.

Malgré ces tiraillements, Guy Parmelin a su garder l'équilibre. Désormais, il est aussi mieux connu et respecté, notamment en Suisse alémanique. Plus imperturbable que jamais, il ressort finalement consolidé de son année de présidence.

Camille Degott/sjaq

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