Avec le coronavirus, cette année 2021 a fait émerger un pays de plus en plus divisé. Et Guy Parmelin a dû jouer à l'équilibriste entre son parti, l'UDC, et le gouvernement.
Pendant que son collègue Ueli Maurer enfilait le t-shirt des sonneurs de cloches anti-mesures sanitaires, Guy Parmelin s'est lui distingué par son respect de la collégialité. Un jour, il a du reste pris la défense d'Alain Berset en conférence de presse face à des accusations de "dictature sanitaire".
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Le président Guy Parmelin a tenu la barre durant la crise sanitaire, avec des appels au dialogue, au respect mutuel. C'est dans ce contexte tendu qu'il a tenté de défendre la cohésion nationale. Et son parti ne lui a pas facilité la tâche: ce fut l'une des zones d'ombre de sa présidence.
Un parti en opposition
Il n'a pas réussi à convaincre l'UDC de soutenir la loi Covid, ou la politique sanitaire du Conseil fédéral. Durant toute cette deuxième année de crise, son parti a résolument joué l'opposition, critiquant la plupart des restrictions sanitaires, restant très ambigu sur la vaccination.
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L'UDC a par ailleurs choisi d'ouvrir les hostilités contre les villes, en mettant de l'huile sur le feu du clivage ville-campagne. Un feu déjà allumé avant la votation sur les initiatives pesticides.
Malgré ces tiraillements, Guy Parmelin a su garder l'équilibre. Désormais, il est aussi mieux connu et respecté, notamment en Suisse alémanique. Plus imperturbable que jamais, il ressort finalement consolidé de son année de présidence.
Camille Degott/sjaq