A la mi-août, La Poste, en accord avec le Surveillant des prix, avait annoncé cette augmentation qualifiée de modérée par le directeur général de la société Roberto Cirillo: "Environ le prix d'un café par année pour un ménage."
Cette hausse, qui correspond à la moitié de ce qu'avait demandé l'entreprise, doit permettre à La Poste d'assurer la distribution des lettres dans toute la Suisse au même coût. Et comme les gens envoient de moins en moins de lettres depuis vingt ans, il fallait trouver une compensation.
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Clémence durant le premier mois
Dans les offices de poste, cette nouveauté occasionne aussi quelques adaptations dans le service à la clientèle. Il faut avoir en stock des timbres à 5 centimes et à 10 centimes pour permettre aux clientes et aux clients de les ajouter à leurs vieux timbres pour un affranchissement correct.
La Poste promet d’être clémente pendant le premier mois, mais les affranchissements manquants seront ensuite facturés à l’expéditeur. A noter que le prix des colis reste lui inchangé.
Les organisations de consommateurs déplorent
Les organisations de protection des consommateurs ont critiqué ces hausses, estimant que les tarifs pour l'affranchissement des lettres en Suisse sont déjà parmi les plus élevés dans le monde.
L'entreprise a supprimé de nombreuses boîtes aux lettres et celles qui subsistent sont souvent vidées dès le matin. Il est inacceptable que les clients soient contraints de payer plus cher alors qu'ils doivent compter avec un lent démantèlement des prestations, avait ainsi tonné l'organisation alémanique SKS.
Interrogée dans le 19h30, Sophie Michaud Gigon, directrice de la Fédération romande des consommateurs, déplorait aussi une baisse de qualité du service postal qui ne va pas de pair avec une hausse des prix.
Sujet TV: Céline Brichet
Adaptation web: Frédéric Boillat