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Sept cantons renouvellent leurs autorités en 2022, la pandémie devrait avoir peu d'impact

Le Château Saint-Maire à Lausanne, siège du gouvernement vaudois. [Keystone - Laurent Gillieron]
Sept cantons renouvellent leurs autorités en 2022 / Le Journal horaire / 22 sec. / le 2 janvier 2022
Sept cantons renouvellent leurs autorités en 2022, à savoir Vaud, Berne, les Grisons, Glaris, Obwald, Nidwald et Zoug. La pandémie ne devrait pas avoir d'impact majeur sur ces scrutins et l'environnement restera un thème prioritaire, estime le politologue Andreas Ladner.

Dans le canton de Vaud, le grand rendez-vous électoral est pris pour le 20 mars. Après les départs annoncés de trois conseillers d'Etat (les PLR Pascal Broulis et Philippe Leuba ainsi que la Verte Béatrice Métraux), trois sièges sont à repourvoir au gouvernement alors que quatre sortants se représentent. Au total, 18 candidats se lancent dans la course au Château Saint-Maire.

L'enjeu sera de savoir si le camp rose-vert conservera sa majorité acquise en 2011. Les trois sortantes socialistes Nuria Gorrite, Cesla Amarelle et Rebecca Ruiz se représentent et emmèneront avec elles le député vert Vassilis Venizelos.

A droite, l'annonce d'une grande alliance relance le suspense de ce scrutin. Le PLR, l'UDC et Le Centre présentent une liste commune avec trois libéraux-radicaux, la sortante Christelle Luisier et les conseillers nationaux Isabelle Moret et Frédéric Borloz, l'UDC Michaël Buffat et la centriste Valérie Dittli. Les Vert'libéraux partent seuls avec trois candidats. Six candidats de l'extrême gauche seront aussi en lice, quatre d'Ensemble à Gauche et deux POP, mais sans alliance. Les Libres lancent une candidate.

La gauche vise la majorité à Berne

Le Conseil d'Etat bernois dans la salle du gouvernement, le 08.06.2021. [Keystone - Anthony Anex]
Le Conseil d'Etat bernois dans la salle du gouvernement, le 08.06.2021. [Keystone - Anthony Anex]

Les citoyennes et citoyens du canton de Berne se rendront aux urnes le 27 mars pour élire leurs autorités. La gauche va tenter de conquérir la majorité au Conseil-exécutif en s'emparant du siège laissé vacant par la centriste Beatrice Simon.

Le Parti socialiste lance dans la course au gouvernement les deux sortants Christoph Ammann et Evi Allemann ainsi que le maire de Bienne Erich Fehr. Le camp rose-vert est complété par la conseillère d'Etat écologiste Christine Häsler.

A droite, l'UDC repart avec ses deux sortants, Pierre Alain Schnegg et Christoph Neuhaus. Le ticket bourgeois est complété par le conseiller d'Etat PLR Philippe Müller et la candidate du Centre Astrid Bärtschi.

Deux candidats se disputent le siège réservé à un représentant du Jura bernois: le conseiller d'Etat Pierre Alain Schnegg et le député du Parti socialiste autonome (PSA) Peter Gasser. Le directeur de la santé, des affaires sociales et de l'intégration part largement favori.

Elections en Suisse centrale et aux Grisons

En Suisse centrale, Obwald et Nidwald élisent le 13 mars leurs nouveaux gouvernements et parlements. Zoug se prononce le 2 octobre. Dans ce canton, la gauche, qui n'est plus représentée au gouvernement depuis 2018, entend conquérir au moins un mandat.

Aux Grisons, les citoyens se rendent aux urnes le 15 mai. Au Conseil d'Etat, trois sortants (2 Centre, 1 PS) et trois nouveaux se disputent les cinq sièges. Le PLR et le Centre défendent chacun un siège et l'UDC entend entrer au gouvernement.

En Thurgovie, une élection complémentaire pour le Conseil d'Etat est prévue le 13 février: un seul candidat, issu du Centre, se présente. Le même jour, Glaris désigne les membres de son gouvernement. Les cinq sortants sont en lice. Le 15 mai, c'est au tour du Parlement, le Landrat, qui a un rôle particulier, puisque le canton maintient le système de la Landsgemeinde.

Communales dans le Jura et élection inédite à Moutier

Marcel Winistoerfer, maire de Moutier. [RTS - Gaël Klein]
Marcel Winistoerfer, maire de Moutier. [RTS - Gaël Klein]

Des élections communales sont également prévues dans le canton du Jura les 23 octobre et 13 novembre. A Porrentruy, le maire PLR Gabriel Voirol a déjà annoncé qu'il ne se représentait pas.

Dans le canton de Zurich, 162 communes élisent leurs autorités. Zurich et Winterthour se prononcent le 13 février, les autres le 27 mars et le 15 mai. Dans la plus grande ville de Suisse, huit des neuf membres de l'exécutif se représentent. L'UDC, qui n'y siège plus depuis 1990, envoie deux candidats dans la course.

Enfin, un exercice inédit attend la ville de Moutier le 13 février avec une élection complémentaire libre pour remplacer les 13 élus antiséparatistes qui avaient démissionné. Le corps électoral pourra voter pour n'importe quelle personne éligible en matière communale. Cela signifie que les quelque 4400 électeurs auront le choix entre 4400 candidats.

ats/boi

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La pandémie aura peu d'impact, selon le politologue Andreas Ladner

Pour le politologue Andreas Ladner, la pandémie ne devrait pas avoir d'impact majeur sur ces élections prévues en 2022 et l''environnement restera un thème prioritaire,

Il est encore assez difficile en l'état d'évaluer les effets du Covid-19 et des mesures prises par les autorités sur les rapports de force entre les partis, indique le professeur de l'Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de l'Université de Lausanne.

Le Covid-19 aura sans doute d'autres répercussions en Suisse centrale que dans les zones urbaines. Et tout dépendra de l'évolution de la crise sanitaire et des stratégies choisies pour en venir à bout, ajoute le chercheur, spécialiste des partis.

Comme la majorité des partis adoptent plus ou moins la même position, à savoir demander à la Confédération de s'engager davantage, l'UDC est la seule formation à pouvoir se distinguer.

Depuis le début de la crise, elle mise sur le fédéralisme, la responsabilité individuelle, le libre consentement au vaccin. "Cela peut fonctionner, mais cela comporte aussi certains risques", fait remarquer Andreas Ladner.

"Au final, je ne m'attends pas à ce que la pandémie ait de grandes répercussions sur les rapports de force entre les partis politiques. La baisse de forme de certains partis ne disparaîtra pas", affirme le politologue.