Des cours pour former les parents à la conduite accompagnée
Souvent source d'angoisse et de dispute, la conduite accompagnée n'est pas toujours une partie de plaisir pour les parents. En Valais, des cours leur sont proposés pour leur apprendre les bons réflexes lorsqu'il s'agit d'encadrer leurs enfants au volant.
Des gestes précis, un regard vif et une conduite assurée, c'est ce qui semble caractériser de prime abord la conduite d'Emmanuelle Beytrison. Ayant passé son permis il y a 24 ans, elle a toutefois pris de mauvaises habitudes au fil des années. "Tu es à 60km/h, tu dois rouler en quatrième, minimum! C'est la conduite économique", lui explique ainsi son professeur.
Pour accompagner son fils au volant, Emmanuelle Beytrison a décidé de suivre un cours de conduite. "On s'est rendus compte assez vite qu'on n'avait pas les bases pour lui expliquer les bonnes pratiques", a souligné mercredi la mère de famille devant les caméras du 19h30 de la RTS.
"Les parents ont besoin d'un rafraîchissement. Je vois qu'Emmanuelle a pris l'habitude de mettre la main à l'intérieur du volant. Elle va aller rouler avec son fiston, et certainement qu'elle ne va pas remarquer cette erreur", pointe Romain Bourgeois. Ce professeur d'auto-école vient de lancer des formations destinées aux proches accompagnant les élèves conducteurs.
Le TCS aussi
Depuis l'année dernière, un jeune de moins de 20 ans doit obligatoirement rouler accompagné durant au moins une année avant de pouvoir se présenter à l'examen pratique, au risque d'ancrer quelques mauvais gestes. Certaines sections du TCS, comme en Valais ou à Genève, ont dès lors aussi décidé de proposer des formations de ce type.
"Statistiquement, nous avons constaté que c'est dans les 3000 premiers kilomètres qu'il y a le plus d'accidents. C'est pour ça qu'on doit avoir un accompagnateur bien formé pour accompagner le jeune à travers cette période critique", insiste Thomas Birbaum, chargé d'affaires publiques au TCS Valais.
Se former pour mieux former, c'est rassurant pour toute la famille, comme se réjouit Tom, le fils d'Emmanuelle Beytrison. "Comme ça, je suis sûr d'apprendre les bonnes bases directement". Après encore quelques mois d'entraînement, Tom tentera d'obtenir lui aussi son permis de conduire, comme des dizaines de milliers de jeunes chaque année en Suisse.
Romain Boisset/fgn
Publié