Les personnes malades et inscrites au chômage peuvent se permettre une incapacité de travailler d'un mois d'affilée, ou de 44 jours non consécutifs pendant les deux ans de délai cadre.
Au-delà, l'assurance chômage ne versera plus rien. Seuls les cantons de Vaud et de Genève prévoient un système pour combler cette lacune.
Dans les autres cantons, si l'assurance invalidité n'accepte pas le dossier ou s'il est en attente de traitement, le seul recours est l'aide sociale.
Nouvelle assurance?
Pour le conseiller national Emmanuel Amoos (PS/VS), qui a interpellé le Conseil fédéral à ce sujet, il faut corriger cette lacune et instaurer une assurance perte de gain maladie obligatoire pour les personnes au chômage.
"On propulse ces personnes durablement à l'aide sociale, avec une précarisation sur le long terme. C'est un simple constat de déficit de fonctionnement de nos assurances sociales", estime-t-il.
Réponse du gouvernement attendue
La proposition d'Emmanuel Amoos est une fausse bonne idée pour le chef de la section chômage au Service public de l'emploi à Fribourg, Hugues Sautière. Surtout si seules les personnes au chômage participent. Les cas sont trop peu nombreux.
"Le problème, c'est que l'ensemble des chômeurs cotiseraient pour une minorité de cas. Ils ont déjà pas mal de cotisations et sont en situation financière précaire. Rajouter encore une cotisation supplémentaire me paraît relativement disproportionné", indique Hugues Sautière.
Un argument que pourrait entendre le Conseil fédéral, qui s'est montré par le passé peu séduit par la multiplication d'assurances obligatoires. Le gouvernement devrait répondre dans les trois mois sur l'opportunité de la mettre en place et sur son financement.
Muriel Ballaman/gma