Le montant total de l'aide atteindrait un total de 287 millions par année. Une grande partie du budget (120 millions, soit 70 de plus que maintenant) serait alloué sous faire d'aide indirecte aux journaux via des tarifs préférentiels pour la distribution des éditions papier.
La quote-part de la redevance radio-tv distribuée aux radios et télévisions régionales évoluerait pour sa part de 81 à 109 millions de francs par année. De même, l'agence de presse Keystone-ATS, le Conseil suisse de la presse ainsi que la formation des journalistes obtiendraient désormais 28 millions par an.
Enfin, une nouvelle aide directe pour les médias en ligne en partie financés par leur lectorat (excluant de faire les offres gratuites) à hauteur de 30 millions de francs par an sera introduite afin de favoriser la transition numérique.
A noter que le rabais accordé sur la distribution des journaux et le soutien aux médias en ligne sont limités dans le temps et prendront fin après sept ans. La Société suisse de radiodiffusion (SSR), dont fait partie la RTS, est financée par la redevance radio-tv et n'est pas concernée par ce train de mesures.
Un soutien non fondé, selon le comité référendaire
Le comité référendaire, qui est notamment composé de plusieurs membres de l'UDC, estime que cette aide n'est pas économiquement fondée puisque les cinq principaux groupes de presse du pays ont enregistré des bénéfices ces dernières années. Selon lui, subventionner des médias les empêcherait d'assumer leur rôle de 4e pouvoir, puisqu'ils pourraient ne plus oser se montrer critiques envers les autorités.
Les adversaires du projet déplorent également que les supports gratuits soient exclus des aides, ce qui les rendrait "antisociales" puisque seules les classes aisées peuvent s'offrir un abonnement.
Des journaux pourraient disparaître, selon les partisans
Défendu par le Conseil fédéral et le Parlement, le projet bénéficie également de l'appui d'un comité interpartis regroupant des membres de toutes les forces politiques, excepté l'UDC, ainsi que de nombreuses entreprises de médias et organisations.
"Sans ce paquet, il y a le risque que d'autres journaux disparaissent, que les radios locales soient affaiblies et que certaines régions ne soient plus couvertes par des sites d'informations", avertit la conseillère fédérale en charge de la communication, Simonetta Sommaruga, qui assure par ailleurs que les règles établies permettront d'assurer l'indépendance des rédactions.
Le comité de soutien rappelle également l'importance des médias indépendants pour la formation de l'opinion dans un pays fédéral comme la Suisse.
vkiss, avec Swissinfo