L'influenceuse Anne-Sophie Cignarale est l’un des visages de la campagne "Dry January" en Suisse romande. Sur son compte Instagram aux milliers d’abonnés, elle milite pour un mois de janvier sans alcool.
"Moi, à la base, je suis infirmière. J’ai beaucoup travaillé en psychiatrie avec des alcooliques. Et j’ai très bien vu ce que ça faisait l’effet de l’alcool sur ces patients. Et c’est vrai qu’eux boivent pour combler un vide, combler des souffrances. Et le message que je veux passer aujourd’hui, c’est qu’il faut connaître ses limites", insiste-t-elle jeudi dans le 19h30.
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Bénévoles
Ces influenceurs sont bénévoles. Faire appel à eux, et par ricochet toucher leur communauté, c’est tout bénéfice pour les organisateurs, des associations actives dans le milieu de la prévention. Il leur faut en effet composer avec un budget resserré, comme l'explique Vincent Duc, président de la Croix-Bleue romande.
"C’est 60'000 francs qu’on reçoit pour la Suisse romande de l’OFSP. C’est pour ça qu’on axe la campagne sur les réseaux sociaux, sur les newsletters, parce que ça ne coûte justement quasiment rien."
Jeunes davantage tentés depuis la pandémie
Depuis le 1er janvier, Anne-Sophie Cignarale veut convaincre sa communauté de faire comme elle, autrement dit de renoncer à l'alcool durant un mois.
"Dès que je bois un verre de jus ou une tasse de thé, je vais en faire une story. Et je vais prendre soin de moi, je vais aller faire des massages, prendre soin de mon visage. Je vais beaucoup partager ça pour montrer qu’on peut combler ce désir d’alcool avec autre chose."
Ça ne coûte rien et c’est très utile. Selon une enquête révélée jeudi, les jeunes qui disent boire pour se sentir mieux sont deux fois plus nombreux depuis la pandémie. Lancé en 2013 en Grande-Bretagne, le mouvement "Dry January" est, sans conteste, promis à un bel avenir.
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