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Débris spatiaux incontrôlés, "guerre civile" aux Etats-Unis, invasion de fripes au Ghana...

La multiplication incontrôlée des débris spatiaux, une guerre civile qui ne dit pas son nom aux Etats-Unis, des montagnes de fripes venues d'Occident au Ghana, l'apocalypse au cinéma avec "Don't Look Up", le succès des biographies en BD: ce sont les choix de la semaine de RTSinfo.

DÉCRYPTAGE - La multiplication incontrôlée des débris spatiaux

Récemment, la Chine a accusé Elon Musk de perturber l'espace. L'homme le plus riche du monde a déjà lancé une constellation de plus de 1500 satellites destinés à apporter une connexion à internet aux quatre coins du globe. Et il n'est pas le seul acteur sur ce marché. L'espace est-il trop encombré?

"Au-dessus de nos têtes, il y a de plus en plus d'objets spatiaux: des satellites actifs, des vieux satellites, des vieux étages de fusées, tout ce qui a pu exploser, ainsi que tout ce qui a pu entrer en collision et générer des fragments supplémentaires", explique Christophe Bonnal, chercheur au CNES et président des commissions Débris spatiaux de l'Académie internationale d'astronautique.

Selon Christophe Bonnal, le nombre d'alertes a en tout cas augmenté considérablement, même si le nombre d'accidents reste très faible: "En 2021, le centre d'orbitographie opérationnelle à Toulouse a reçu trois millions d'alertes de rapprochements dangereux (quand deux objets ou satellites se croisent à un ou quelques kilomètres, n.d.l.r.), soit une toutes les 20 secondes."

La Station spatiale internationale en novembre 2021. [EPA/Keystone - NASA]EPA/Keystone - NASA
L’espace est-il trop encombré de satellites? / Tout un monde / 7 min. / le 3 janvier 2022

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INTERVIEW - La guerre civile a déjà commencé aux Etats-Unis

Pour l'écrivain et essayiste canadien Stephen Marche, fin connaisseur des Etats-Unis, la nouvelle guerre civile a déjà commencé aux Etats-Unis. Stephen Marche a publié le 4 janvier un nouveau livre, "The Next Civil War", paru uniquement en anglais pour l'instant. Pour le rédiger, il a interviewé des dizaines de personnes, membres du gouvernement, du Secret Service ou encore politologues, pour faire un état des divisions profondes qui déchirent les Etats-Unis.

Un an après le dramatique assaut du Capitole à Washington, sa conclusion est déstabilisante: la prochaine guerre civile a en fait déjà commencé, même si les Américains ne s'en rendent pas compte.

"L'un des indicateurs qu'on observe déjà aux Etats-Unis, aujourd'hui, c'est un énorme pic de violence politique à tous les niveaux: 30% des Américains pensent qu'il est justifié d'utiliser la violence contre leur propre gouvernement. Les actes de violence contre les membres du Congrès ont augmenté de 107% en 2021 par rapport à l'année précédente", explique Stephen Marche.

Des défaillances de communication et de gouvernance ont permis l'assaut du Capitole. [EPA - JIM LO SCALZO]EPA - JIM LO SCALZO
La nouvelle guerre civile a déjà commencé aux Etats-Unis: interview de Stephen Marche / Tout un monde / 15 min. / le 6 janvier 2022

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REPORTAGE - Des montagnes de fripes venues d'Occident au Ghana

Une partie non négligeable des vêtements usagés portés en Occident finit en Afrique. Au Ghana, ces dons acheminés via des associations caritatives sont devenus une source de pollution toxique pour les habitants.

Appelés mitumba (ballots) au Kenya, obroni wawu (vêtements d'hommes blancs morts) au Ghana et salaula (choisir en fouillant) en Zambie, les vêtements usagés importés d'Occident sont souvent accusés d'être à l'origine du faible niveau de fabrication de vêtements nationaux en Afrique, ainsi qu'une source de pollution.

Au Ghana, dans la capitale Accra, des milliers de vêtements s'entassent, formant des dunes artificielles – certaines hautes de plus de vingt mètres. Toute une économie s’est développée dans le pays autour de la fripe, comme au marché de Kantamanto, où les habits sont vendus au kilo. Le problème? La plupart des habits sont inutilisables.

Le Ghana croule sous les vêtements venus d'Occident et n'arrive pas à enrayer cette pollution alimentée par des associations
Le Ghana croule sous les vêtements venus d'Occident et n'arrive pas à enrayer cette pollution alimentée par des associations / 19h30 / 2 min. / le 5 janvier 2022

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APOCALYPSE AU CINÉMA - "Don't Look Up"

Sorti à Noël sur Netflix, le film "Don't Look Up" est le plus regardé sur la plateforme dans une centaine de pays. Un succès dû à un casting de stars, dont Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence, et à sa métaphore sur l'effondrement de notre civilisation.

Deux scientifiques de l'Université du Michigan (Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio) découvrent une comète destructrice sur le point de percuter la Terre et de provoquer l’extinction de l'espèce humaine. Ils tentent de prévenir la Maison Blanche et les médias, mais personne ne semble prendre cette menace au sérieux.

Anne-Lise Melquiond, qui a analysé la manière dont les fictions représentent la fin du monde ou l'apocalypse dans son livre "Apocalypse show, quand l’Amérique s’effondre", a visionné "Don't Look Up".

Le synopsis du film, deux scientifiques qui alertent le monde, mais qui ne sont pas écoutés, rappelle ce que nous vivons aujourd'hui avec la crise climatique: "De nombreux scientifiques sont d'ailleurs extrêmement heureux de la sortie du film, qui pourrait éveiller un peu les consciences, précise l'autrice. Ils s'identifient aux deux héros du film, car ils vivent cette situation au quotidien. Au-delà de cette métaphore du désastre écologique, le film est tourné pendant la pandémie. La métaphore s'élargit alors à un désastre civilisationnel", explique-t-elle.

"Don't look up", un film sur la fin du monde qui finit mal: interview de Anne-Lise Melquiond
"Don't look up", un film sur la fin du monde qui finit mal: interview de Anne-Lise Melquiond / Forum / 6 min. / le 3 janvier 2022

>> Lire aussi : "Don't Look Up", comédie en forme de parabole sur la fin de l'humanité

TENDANCE - Le succès des biographies en BD

Devenues un genre en soi dans l'univers des bandes dessinées, les biographies rencontrent un fort succès dans les librairies romandes.

"Entre 4000 et 5000 nouveautés sont éditées chaque année dans le monde francophone de la bande dessinée. Les biographies représentent à peu près 10% du marché", détaille Roland Margueron, libraire chez Papier Gras à Genève.

Son best-seller? La biographie dessinée "Anaïs Nin, sur la mer des mensonges", réalisée par l'autrice romande Léonie Bischoff. L'ouvrage retrace le parcours de cette écrivaine américaine, pionnière de la littérature érotique et figure de l'émancipation féminine.

Ecoulée à plus de 100'000 exemplaires, la bande dessinée a reçu en 2021 le prix du public au festival d'Angoulême.

Dans les 5'000 bandes dessinées publiées chaque année, on trouve de plus en plus de biographies.
Dans les 5'000 bandes dessinées publiées chaque année, on trouve de plus en plus de biographies. / 19h30 / 2 min. / le 3 janvier 2022

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