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L'initiative contre l'expérimentation animale, un "danger pour la santé"

Pour les initiants, les arguments éthiques pour l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine sont clairs [KEYSTONE]
L'initiative sur l'expérimentation animale et humaine rate sa cible / Le 12h30 / 1 min. / le 10 janvier 2022
Le texte qui veut interdire l'expérimentation animale en Suisse aurait des conséquences "désastreuses" pour la santé humaine et la recherche. Un comité de partis de gauche et de droite a plaidé lundi en faveur du non lors de la votation du 13 février.

L'initiative "Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine – Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès" veut inscrire l’interdiction inconditionnelle de l’expérimentation animale dans la Constitution. Les nouveaux produits ou médicaments développés en recourant à l'expérimentation animale ne pourraient plus être importés en Suisse.

De la gauche à la droite, tout le monde est d'accord pour dire que cette initiative menacerait les soins médicaux pour la population, a avancé le comité interpartis devant les médias. Elle créerait également d'énormes problèmes pour la médecine vétérinaire, la recherche et l'innovation, l'industrie pharmaceutique et l'agriculture.

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Risques pour la santé

Cette initiative sans nuances représente un risque très concret pour tous ceux qui ont besoin de traitements médicaux dans notre pays, a mis en garde la conseillère aux Etats Johanna Gapany (PLR/FR).

Et de donner quelques exemples: pour les patientes atteintes par le cancer du sein, les anticorps monoclonaux ont été développés grâce à l'expérimentation animale. Dans le cas du sida, l'expérimentation animale a conduit au développement de certaines thérapies anti-rétrovirales. Sans oublier tous les vaccins qui ne seraient pas disponibles en Suisse, contre le Covid-19, la polio, la tuberculose, la méningite.

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le sujet du 19h30 sur le lancement de la campagne

Une campagne contre l'expérimentation animale est lancée
Une campagne contre l'expérimentation animale est lancée / 19h30 / 2 min. / le 6 janvier 2022

A côté de la cible

Il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, a reconnu la conseillère aux Etats Maya Graf (Verts/BL). Il est ainsi urgent de réduire les expériences très et moyennement contraignantes sur les animaux, car elles représentent encore 30% des expériences. Et trop d'animaux sont encore utilisés. Mais cette initiative extrême et irréaliste manque sa cible.

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Elle vise une interdiction absolue, ce qui inclut des études d'observation simples qui profitent aux animaux eux-mêmes. Par exemple, les études comportementales des animaux de ferme doivent continuer à être possibles afin d'améliorer les modes d'élevage et d'augmenter le bien-être animal.

Pas constructif

Du côté des défenseurs du bien-être des animaux, on regrette que l'initiative ne propose pas de solutions constructives. "Les images d'animaux qui souffrent nous heurtent et révèlent des dérives. L'utilité de nombreuses expériences sur les animaux est controversée", a souligné la conseillère nationale Martina Munz (PS/SH), également membre du comité central la Protection suisse des animaux.

Mais il existe des alternatives, que la Suisse doit développer. Au lieu de réaliser des tests dermatologiques sur des animaux, il est par exemple possible désormais de réaliser des tests pertinents sur des tissus produits à l'aide d'une imprimante 3D.

ats/hkr

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