Modifié

La fronde contre le 30 km/h généralisé en ville s'organise

Un sondage montre que la plupart des Suisses sont défavorables à un 30km-h généralisé.
Un sondage montre que la plupart des Suisses sont défavorables à un 30km/h généralisé. / 19h30 / 2 min. / le 11 janvier 2022
Des zones où le trafic est limité à 30 km/h fleurissent un peu partout. Dans certaines villes, comme à Lausanne, cette vitesse est même imposée partout durant la nuit. Plusieurs organisations s'inquiètent de ces mesures qui peuvent, selon elles, entraver la circulation quand elles ne sont pas imposées là où il faut.

Le TCS a organisé mardi matin à Berne une conférence de presse. Pour l'association de défense des automobilistes, respecter la hiérarchie du réseau routier est le credo à défendre.

En résumé, l'organisation dit être favorable à une limite de 30 km/h dans les quartiers résidentiels, mais pas question d'imposer cette mesure à toutes les routes principales, car elle empêcherait le réseau de fonctionner normalement.

>> Le débat dans Forum entre Peter Goetschi, président central du TCS, et Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale (Verts/GE) :

La fronde contre le 30 km-h généralisé en ville s'organise: débat entre Peter Goetschi et Isabelle Pasquier-Eichenberger
La fronde contre le 30 km/h généralisé en ville s'organise: débat entre Peter Goetschi et Isabelle Pasquier-Eichenberger / Forum / 9 min. / le 11 janvier 2022

Des coûts en plus pour les transports publics

Dans son combat, le TCS peut compter sur des soutiens variés qui vont au-delà du lobby automobile. L'Union suisse des arts et métiers craint pour l'approvisionnement des commerces locaux. La Fédération suisse des sapeurs pompiers, elle, a peur d'être ralentie dans ses interventions. Quant à la LITRA, le service d'information pour les transports publics, elle se dit elle aussi inquiète.

"Si on regarde tout le trajet des transports publics zurichois, on voit qu'on aurait des coûts de 20 millions en plus. Adopter le 30km/h, ça veut dire plus de personnel, mais aussi davantage de bus, de trams. Il faut alors prendre différentes mesures, par exemple des voies réservées aux bus, ou une priorité aux feux", a mis en garde mardi dans le 12h30 de la RTS le conseiller national Martin Candinas (Le Centre/GR), président de la LITRA.

>> Lire aussi : Les zones 30 km/h pourront être créées plus simplement dans les agglomérations

Deux tiers de la population est contre

La population suisse, de son côté, s'est prononcée contre le 30 km/h dans les localités lors d'une votation populaire en 2001, avec un score très net: 80% de non et pas un seul canton favorable.

Depuis, 20 ans ont passé, mais les mentalités n'ont pas tant changé que ça, à en croire le TCS, qui a dévoilé mardi un sondage représentatif réalisé par l'institut Link. Il montre que plus de deux tiers de la population seraient toujours opposés à la généralisation du 30 km/h dans les localités.

>> Lire aussi : Les villes peinent à faire respecter les zones 30km/h

Sujet radio: Marielle Savoy

Adaptation web: Vincent Cherpillod

Publié Modifié