La formule plaît aux employés et les clients n'ont aucun problème avec le vendredi chômé, explique Andreas Ott, propriétaire d'un bureau de graphisme en Argovie, interviewé par la SonntagsZeitung. Il a introduit ce modèle de travail il y a quelques années, juste avant de devenir père. Depuis lors, le bureau reste fermé le vendredi.
Le modèle de quatre jours réduit le chiffre d'affaires, mais pas de 20%, ajoute-t-il. Il verse à ses trois collaborateurs des salaires qui, participation aux bénéfices comprise, sont comparables à ceux d'agences similaires où il faut travailler cinq jours.
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Formule venue du Japon
La formule vient du Japon où il a été constaté que de nombreux cas d'insuffisance cardiaque peuvent provenir d'un excès de travail. C'est cette raison qui a notamment poussé le groupe électronique japonais Panasonic à vouloir introduire la semaine de quatre jours à grande échelle. Une idée qui commence à faire son chemin également en Suisse.
Pour les grandes entreprises, le passage de cinq à quatre jours de travail peut toutefois aussi augmenter le stress et multiplier les heures supplémentaires, comme le souligne Gudela Grote, professeur de psychologie et de l'organisation du travail à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Pour elle, l'introduction d'un tel modèle est toutefois plus complexe dans une grande entreprise que pour une petite.
Les syndicats saluent ce modèle, alors que l'Union patronale suisse a des doutes, mais veut observer l'évolution, indique une porte-parole.
Sujet radio: Nicole Della Pietra
Adaptation web: fgn avec ats