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Christine Gabella: "L'aide aux médias ne soutient pas des milliardaires zurichois, mais des titres de presse"

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Christine Gabella, déléguée de la direction Tamedia pour la Suisse romande
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Christine Gabella, déléguée de la direction Tamedia pour la Suisse romande / La Matinale / 10 min. / le 18 janvier 2022
Lors des votations fédérales du 13 février prochain, la population suisse se prononcera sur le train de mesures d'aide aux médias. Partisane de celui-ci, la déléguée romande de la direction de Tamedia Christine Gabella rappelle que la mission de service public des médias est reconnue depuis de nombreuses années.

Le projet soumis à votation comprend différents soutiens directs et indirects destinés à aider la presse écrite mais aussi en ligne. Pour les partisans de ces soutiens, la démocratie suisse a besoin de médias forts et cette aide est nécessaire pour assurer une bonne information régionale.

Pour les opposants en revanche, pas question de consacrer davantage d'argent public à des entreprises de médias, car cela réduirait selon eux l'indépendance de l'information.

"La presse locale fait vivre la richesse de la Suisse"

"Les médias remplissent une mission qui est absolument fondamentale, une mission reconnue de service public par les citoyens et l'Etat depuis de nombreuses années", rappelle Christine Gabella mardi dans La Matinale. "Ils font face à une transformation digitale au même titre que d'autres branches, mais dans un contexte particulier d'une attaque particulièrement virulente des GAFAM", décrit-elle.

En parallèle, à l'autre bout du spectre, les territoires suisses ont besoin de médias forts, estime la déléguée romande de la direction de Tamedia, "pour faire vivre la politique locale, parler de tout ce qui fait la richesse de la Suisse. Parce que c'est dans les régions de Suisse qu'il y a des histoires à raconter."

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Aide aux médias, pas aux propriétaires

Les opposants aux mesures dénoncent des aides qui bénéficieront également aux journaux appartenant à des grands groupes de presse, comme Tamedia. "On n'aide pas des entreprises possédées par des milliardaires zurichois, là on est dans la caricature. On aide des marques de médias", répond Christine Gabella.

"Et puis la mesure principale de ce paquet, c'est une aide à la distribution postale et matinale qui permet aux abonnés d'avoir le journal le plus tôt possible à la maison le matin", souligne encore l'avocate. Ainsi, selon elle, ces aides bénéficient avant tout aux lecteurs et aux lectrices, et non aux groupes propriétaires des journaux.

>> Les enjeux des votations : La Suisse vote sur un paquet de mesures d'aide aux médias

Propos recueillis par David Berger/jop

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