Le registre des dons d'organes Swisstransplant fait l'objet d'une enquête
La fondation Swisstransplant fait l'objet d'une enquête ouverte par le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence. Le registre national du don d'organes présenterait d'importantes lacunes en matière de sécurité et de protection des données.
Annoncée mardi, cette enquête fait suite aux révélations de l'émission alémanique "Kassensturz".
Donner ses organes en cas de décès est une décision personnelle qui nécessite d'exprimer sa volonté via une carte de donneur, des directives anticipées ou - depuis 2018 - via le Registre national du don d'organes. Swisstransplant présente cet outil comme moderne, simple et sécurisé. Mais l'émission "Kassensturz" a révélé que n'importe qui peut inscrire une tierce personne à ce registre. Autrement dit, faire de n'importe qui un donneur à son insu.
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Confiance entamée
De quoi entamer la confiance du public dans le système du don d'organes, selon le Préposé fédéral à la protection des données Adrian Lobsiger. Ce dernier annonce avoir ouvert une enquête le 13 janvier. Il examinera les manquements à la législation sur la protection des données. Cette faille soulève de nombreuses questions, notamment concernant les procédures d'identification électronique dans un domaine aussi sensible.
En établissant les faits, l'enquête doit aussi contribuer à la mise en place de solutions conformes à la protection des données personnelles, malgré l'absence d'une identité électronique reconnue par l'Etat.
![Swisstransplant fait l'objet d'une enquête ouverte par le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence. [Keystone - Gaetan Bally]](https://img.rts.ch/articles/2022/image/5kkmat-25875070.image?w=960&h=384)
Keystone - Gaetan Bally Deborah Sohlbank/lan
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Swisstransplant se défend
Swisstransplant écrit sur son site internet que des reproches concernant la sécurité et la validation des inscriptions au registre ont été formulés le 11 janvier. Ces critiques étant prises très au sérieux, le registre a été temporairement mis hors ligne.
Depuis mardi, le registre est à nouveau en ligne, après que la fondation et ses partenaires ont examiné les faits en détail. L'examen n'a révélé aucune faille dans le système.
"Les inscriptions existantes dans le registre sont absolument sûres", assure Swisstransplant.
Le préposé indique toutefois que la fondation a remis en ligne son registre sans les adaptations qu'il avait recommandées.
ats