Allez-vous faire un "débrief" ce matin? Regardez-vous la "Swiss Football League"? Avez-vous été victime d'un "cluster" dernièrement? Ces exemples sont autant d'illustrations de l'anglicisme qui régit notre quotidien. Parfois même sans que nous nous en rendions compte.
L'association "Défense du français" veut lutter contre cette influence croissante de l'anglais. Elle propose d'instaurer une "journée nationale sans anglicismes", a appris la RTS, à l'image d'autres journées nationales, comme celle des proches aidants par exemple, le 30 octobre.
"L'idée, c'est de sensibiliser et d'attirer l'attention, de manière que les gens réfléchissent et cherchent dans leur langue maternelle des mots qui conviennent pour remplacer des anglicismes", explique Catherine Rebord, membre de l'association "Défense du français".
Une date à définir
La date de cette journée nationale resterait à définir, même si Catherine Rebord la verrait bien se situer en janvier, soit en plein "Dry January". Une idée qui séduit le conseiller national Laurent Wehrli, président d'Helvetia Latina, même s'il faudrait encore convaincre les Alémaniques.
Et ce n'est pas gagné: "L'utilisation de certains anglicismes ne pose visiblement pas du tout le même questionnement à nos compatriotes parlant l'allemand", souligne le Vaudois. "Et c'est un élément qu'il faudra prendre en considération et en compte, parce que les sensibilités sont visiblement pas les mêmes d'un côté ou de l'autre de la Sarine
Cet avis est partagé par le professeur François Grin, de l'Université de Genève. Il estime qu'avant de lancer une telle journée nationale, il faudrait effectuer un travail de concertation dans les différentes régions linguistiques du pays.
Raphaël Leroy/ebz