La loi ne devrait pas interdire de technologies permettant l'extension et le remplacement d'installations de production suisses, selon le papier de position cité vendredi soir sur le site tagesanzeiger.ch. Il faudrait introduire la possibilité de recourir à des centrales nucléaires de nouvelle génération.
Le comité directeur et la conférence des présidents de parti ont avalisé la prise de position pour la soumettre aux délégués, a confirmé le porte-parole du PLR Arnaud Bonvin à Keystone-ATS. L'assemblée des délégués devrait se prononcer le 12 février, a-t-il précisé.
"Très mauvais signal"
Cette proposition soulève de nombreuses critiques à l'externe, mais aussi à l'interne du PLR. L'ampleur de la volte-face choque notamment. Aujourd'hui, la construction de nouvelles centrales est interdite en Suisse. Le peuple l'a décidé en 2017 en acceptant la stratégie énergétique 2050. Jusqu'ici, seule l'UDC défendait encore l'ouverture au nucléaire.
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La conseillère nationale PLR vaudoise Jacqueline de Quattro explique dans Forum ne pas soutenir cette proposition: "Il n'y a pas d'acceptation populaire sur ce sujet. Il n'y a pas d'investisseurs non plus vu les risques de déchets et les problèmes de sécurité que nous connaissons. Et en plus, j'estime que c'est un très mauvais signal au moment où on veut justement promouvoir les énergies renouvelables."
Les femmes PLR sont sur la même ligne. Dans la presse dominicale, leur présidente, la Saint-Galloise Susanne Vincenz Stauffacher, s'oppose à cette prise de position. Les femmes PLR et Jacqueline de Quattro ont déposé des demandes formelles pour que le point sur le nucléaire soit retiré de la résolution.
En face, plusieurs sections alémaniques n'ont jamais renoncé à soutenir le nucléaire, comme Zurich et Argovie. La décision sera prise le 12 février à Montreux.
asch avec ats et E.K.