"Aussitôt que je fais un sport d'hiver, que ce soit le snowboard, le ski ou la piste de luge, le casque vient automatiquement avec moi", affirme Benjamin, qui vient d'avaler les 7 kilomètres de la piste des Diablerets (VD).
Ce qui semble être une évidence pour cet amateur de glisse est loin d'être partagé par l'ensemble des adeptes. Selon le BPA, la moitié des lugeurs ne porte pas de casque. En comparaison, plus de 90% des skieurs et snowboarders se protègent la tête.
45 km/h sur pistes faciles
Pourtant, même les novices peuvent atteindre 45 km/h sur les pistes de luge faciles, a alerté cette semaine le Bureau de prévention des accidents. Le risque de chute ou de collision est donc bien réel.
Aux Diablerets, la fréquentation l'an dernier a été fortement dopée par le Covid et l'envie de quitter la ville. Heureusement, le nombre d'accidents n'a pas suivi la même courbe.
"Sur les 70'000 passages qu'on a eus l'hiver dernier, nous avons recensé une vingtaine d'accidents. Il y a eu deux hélicoptères pour un coccyx ou un fémur. Sinon, c'étaient des petites fractures du poignet, ou des éraflures", énumère Henri Pichard, responsable de la piste de luge des Diablerets.
Mauvais équipement
Selon une étude publiée cette semaine par le bpa, les accidents de luge n'ont provoqué aucun décès. Mais environ 6300 accidents liés à la luge ou au bob surviennent chaque année en Suisse. La faute, souvent, à un équipement peu adapté.
"Il faut savoir que le casque réduit de moitié le risque de se blesser grièvement à la tête. Ensuite, mettez des bons souliers avec un bon profil. Si la piste est légèrement verglacée, n'oubliez pas de mettre des crampons", conseille le porte-parole du BPA Nicolas Kessler.
Un autre élément important réside dans le choix de la luge. Le BPA recommande les luges de randonnée, qui seules peuvent être pilotées correctement sur les pentes damées et verglacées
Yoan Rithner / fme