Trois décibels de plus au décollage, cinq décibels supplémentaires au sol. Les jets du fabricant américain Lockheed Martin rugiront davantage que les vieux F/A-18. L'exposition au bruit restera toutefois comparable à aujourd'hui, assure l'Office fédéral de l'armement.
Armasuisse explique en effet que le nombre de décollages des nouveaux avions de combat sera réduit de moitié aux aérodromes de Payerne (VD) et de Meiringen (BE) et jusqu'à 70% à celui d'Emmen (LU).
Mesures antibruit
De nouvelles mesures d'atténuation du bruit sont examinées en collaboration avec le constructeur américain Lockheed Martin et le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa). Parmi elles, des vitesses de vols limités et des trajectoire spécifiques.
Le rapport mentionne également l'installation de fenêtres antibruit dans les bâtiments près des aérodromes.
Opération de charme
Derrière la publication de ce rapport, on devine aussi une volonté de promotion de la part des services de la conseillère fédérale Viola Amherd.
D'ailleurs, les autorités militaires ont mené ces jours une opération de charme auprès des communes proches des aérodromes militaires qui accueilleront le nouvel appareil. Elles ont invité mardi soir, à Payerne, les syndics de la région pour leur présenter une étude sur l'impact sonore du F-35.
Un oui de justesse
Pour rappel, les nouveaux avions de combat doivent remplacer les 26 F-5 Tiger et les 30 F/A-18 de l'armée.
Le peuple avait accepté de justesse une enveloppe de six milliards de francs pour renouveler la flotte existante. Mais les milieux antimilitaristes et le camp rose-vert ont lancé une initiative pour annuler le choix porté sur les F-35 américains.
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Mathieu Henderson