La décision d'attribuer à la Suisse, pour la première fois de son histoire, l'un des dix sièges non permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour la période 2023-2024 sera prise en juin à New York. Jusqu'à présent, seules Malte et la Suisse se sont portées candidates pour les deux sièges qui se libèrent dans le groupe régional occidental.
Rôle de médiateurs affaibli?
Mais l'UDC veut maintenant mettre un frein au projet, a indiqué dimanche le conseiller national UDC Franz Grüter (UDC/LU), confirmant une information de plusieurs médias alémaniques. Lors de la session d'hiver, son parti avait déjà déposé deux motions chargeant le Conseil fédéral de "renoncer à une candidature de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU".
Le Parlement devra maintenant traiter ces interventions lors d'une session extraordinaire. Selon Franz Grüter, il faut mener le débat avant l'élection prévue en juin: la crise ukrainienne présente un réel danger pour la Suisse, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU, de devoir tout à coup choisir entre la guerre ou la paix. Et elle ne pourrait plus se soustraire à ce dilemme.
Cette situation affaiblirait le rôle de médiateur de la Suisse. Un rôle "extrêmement important", estime Franz Grüter, évoquant les récents entretiens à Genève entre les ministres des Affaires étrangères russe et américain ou encore le sommet de juin dernier entre Joe Biden et son homologue Vladimir Poutine.
ats/jfe