![Femme montrant son cancer du sein. [forgiss]](https://img.rts.ch/articles/2011/image/ubd2jv-25920323.image?w=1280&h=720 "Femme montrant son cancer du sein. [forgiss]")
Une formation veut aider les aveugles à détecter les cancers du sein
En Suisse, l'association Pretac+ forme les personnes malvoyantes au dépistage du cancer du sein. L'idée: utiliser le toucher très développé des personnes aveugles pour détecter la maladie par la palpation.
La méthode utilisée a été créée par un gynécologue allemand il y a plus de 10 ans. Il s'agit d'une technique moins invasive qu'une mammographie et qui pourrait aider à obtenir un diagnostic précoce.
Une étude clinique a été présentée l'automne passé à Vienne. Les examinatrices aveugles ont détecté deux fois plus de tumeurs à la palpation que les médecins.
>> Ecouter l'interview d'Angela Grezet, directrice du Réseau cancer du sein dans La Matinale :
![Un radiologiste examine les images d'une mammographie, pour détecter un possible cancer du sein. [Keystone - Gaetan Bally]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/jx3yly-25913296.image?w=960&h=384)
Keystone - Gaetan Bally Des critère de sélection bien précis
L'association suisse a récemment lancé une formation pilote à Genève. Pour être sélectionnées, les candidates doivent d'abord remplir un certain nombre de critères. Il faut être autonome dans son quotidien, avoir un bon sens du toucher, une bonne mémoire mais aussi des bonnes connaissances informatiques.
Au total, la formation pratique et théorique dure 600 heures. Parmi les exercices, il y a celui de l'historique médicale de la patiente ainsi que la palpation du sein. Des bandes quadrillées sont collées sur le torse de la patiente. Les petits points en relief situés sur cette dernière permettent à la personne malvoyante de se repérer plus facilement.
>> Lire aussi : Les couples mis à l’épreuve face au cancer du sein
Travailler au sein d'une équipe médicale
Avant de pouvoir mettre leurs mains au service de la santé, les aspirantes ont encore plusieurs étapes à franchir. Elles devront notamment passer un examen théorique puis faire des stages dans le milieu médical. Des discussions sont en cours avec les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Le but ensuite est de pouvoir travailler dans une équipe médicale en complément des autres méthodes de dépistage. C'est déjà possible dans six pays, dont l'Allemagne et l'Autriche. On peut par exemple imaginer un premier dépistage tactile, qui déterminerait si une mammographie est utile ou pas.
>> Ecouter aussi: Les cas de cancer sont en augmentation, mais la mortalité diminue :
Keystone - Gaetan Bally Sujet radio: Anouk Pernet/hkr
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Première cause de décès chez les 40-50 ans
En Suisse, 6200 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année. Malgré les progrès thérapeutiques, 1400 femmes en décèdent tous les ans. Pour les autres, la rémission ne signifie pas la fin du combat, au vu des effets secondaires et du risque de récidive. En Suisse, le cancer du sein reste la première cause de mortalité pour les femmes de 40 à 50 ans.