L'EXAMEN
A l’instar de leurs cousins écologistes de gauche, les Vert’libéraux surfent sur la vague verte. En forte progression au niveau national lors des dernières élections fédérales, ils font aussi preuve d’une santé remarquable dans les cantons, y compris en Suisse romande où ils étaient à la peine jusqu’à présent. Le parti dispose désormais de près de 130 représentants dans les législatifs cantonaux, soit un bond de 30 sièges par rapport à la fin 2019.
A côté de l’écologie, les Vert’libéraux ont réussi à fortifier leur assise ces deux dernières années en se positionnant sur deux nouveaux thèmes: le progressisme et l’Europe. Ils ont joué un rôle important dans l’acceptation du mariage pour tous, l’une des réalisations majeures de cette législature. Ils ont aussi été le seul parti à soutenir sans réserve feu l’accord-cadre avec l’Union européenne, débranché par le Conseil fédéral en mai 2021.
On pourrait croire que tout est rose pour le Parti vert’libéral, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Les Vert’libéraux peinent dans les scrutins majoritaires. Ils ne disposent ainsi que d’un seul conseiller d’Etat dans les cantons. Et ils sont totalement absents du Conseil des Etats. Pour un parti à Berne, c’est comme être amputé d’une jambe… Par ailleurs, le Parti vert’libéral garde l’image d’un parti d’ingénieurs plus à l’aise derrière un tableau Excel que devant une caméra de télévision.
LE DIAGNOSTIC
A un an et demi des élections fédérales, les Vert’libéraux sont en forme olympique. Mais pour avoir un véritable poids au Parlement, ils doivent encore muscler leur représentation sous la Coupole fédérale, en particulier au Conseil des Etats. Il leur faudra également se trouver des figures charismatiques capables d’attirer l’attention des médias et de dicter l'agenda politique.
Didier Kottelat, avec Pierre Nebel