Durant une semaine, le 19h30 de la RTS ausculte les six principales formations politiques de Suisse. L'occasion de mesurer leur état de forme à un peu plus d'un an et demi des prochaines élections fédérales.
Le bilan de santé des grands partis à l'approche des élections fédérales de 2023
LE CONCEPT
Pierre Nebel: "C'est le moment de mesurer ce qui a marché et ce qui a moins bien marché pour les partis"
Alors que la campagne pour les élections fédérales d'octobre 2023 peut sembler encore loin, les états-majors des principales formations politiques du pays y réfléchissent déjà très intensément.
Dans cette série, Pierre Nebel rappelle les grands événements qui ont marqué la première partie de législature. Il évoque les rêves et les ambitions des partis, mais aussi les défis qu'ils devront affronter.
LES VERTS
Une insolente santé dopée par la crise climatique
Depuis leur bond aux élections fédérales de 2019, les Verts maintiennent la cadence durant cette législature. Cela se traduit par une forte poussée de croissance dans les cantons ces dernières années. Le Parti écologiste veut continuer de surfer sur la vague climatique pour confirmer ses bons résultats et - pourquoi pas? - arracher un siège au Conseil fédéral.
>> Pour en savoir plus : L'insolente santé des Verts, dopés par la crise climatique
LE PLR
Divisés et affaiblis, les libéraux-radicaux s'offrent une cure de jouvence
Héritier des fondateurs de la Suisse moderne, le PLR est grippé depuis plusieurs décennies. Et jusqu’à présent, cette législature ne lui a pas vraiment souri. L’auto-proclamé parti de l’économie est à la traîne dans les sondages et est apparu divisé sur de nombreux sujets. Mais sa nouvelle direction, rajeunie, veut changer la tendance.
>> Pour en savoir plus : Divisé et affaibli, le PLR se paie une cure de jouvence
L'UDC
De la crise sanitaire au succès électoral?
Avec plus d’un quart de l’électorat, l’UDC est, et de loin, le premier parti de Suisse, malgré un coup de mou lors des dernières élections fédérales. Cette baisse de tonus s’est prolongée en début de législature. La pandémie de coronavirus a toutefois permis aux démocrates du centre de repartir à l’offensive en s’opposant frontalement aux mesures sanitaires. Un pari gagnant?
>> Pour en savoir plus : L'UDC veut transformer la crise sanitaire en succès électoral
LE PS
En souffrance, les socialistes misent sur l'hyperactivisme politique
Deuxième force politique du pays, le PS a le souffle court depuis plusieurs législatures. Pris à la gorge par leurs alliés écologistes, les socialistes multiplient les référendums et les initiatives pour maintenir leur rang lors des élections fédérales de 2023. Les deux formations de gauche ont entamé une thérapie de couple, mais la crise conjugale ne fait peut-être que commencer.
>> Pour en savoir plus : En souffrance, le PS mise sur l'hyperactivisme politique
LE CENTRE
L'ex-PDC fait sa mue pour séduire un nouvel électorat
Le Centre traverse actuellement une période cruciale. Cela fait 40 ans que sa santé électorale périclite et que l’ex-PDC perd des électeurs. Depuis 2019, le parti est dans un état stable mais critique. Reste à savoir si l’abandon de la référence chrétienne et la fusion avec le PBD lui permettront de remonter la pente.
>> Pour en savoir plus : Le Centre fait sa mue pour séduire un nouvel électorat
LES VERT'LIBÉRAUX
Le Parti vert'libéral, un poids moyen en forme olympique
S’il y a une formation qui ne connaît pas la crise, c’est le Parti vert’libéral. Son orientation à la fois écologiste, économiquement libérale et progressiste au niveau sociétal plaît visiblement à l’électorat. Ces dernières années, il a siphonné les voix du PLR, du PS et du Centre. Et selon le dernier baromètre électoral, il pourrait encore progresser.
>> Pour en savoir plus : Les Vert'libéraux, un poids moyen en forme olympique