Dérapages dans les centres d'asile, l'aigle royal et le bouquetin, Mussolini fait des vagues à Lausanne

L'ENQUÊTE - Dérapages dans les centres d’asile

Les dysfonctionnements se multiplient dans les centres fédéraux d’asile, qu’il s’agisse d’abus de la sécurité ou de problèmes d’accès aux soins. Grâce à des témoignages et des documents exclusifs, la RTS révèle à quel point le système privatisé de l’asile est malade de ses millions.

>> Lire aussi : Nouvelles révélations sur les dérapages dans les centres d’asile

Certains dérapages dans les centres fédéraux d’asile sont reconnus, mais le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) continue de parler de cas isolés et rejette tout problème systémique. Avec le reportage de Temps Présent "Asile, une industrie qui dérape", on découvre que le mal est plus profond que ce que veulent bien dire les autorités fédérales dans ces grands centres d’asile gérés au quotidien par des sociétés privées.

Des requérants et des employés ont accepté de témoigner, le plus souvent sous couvert du plus strict anonymat tellement la crainte de représailles est forte. La RTS a pu reconstituer plusieurs graves dysfonctionnements.

DANS L'OBJECTIF - Les serres et les cornes

Un jeune bouquetin traverse le ciel, agrippé par un aigle royal juvénile aux serres tranchantes: c'est l'image de la semaine. Cette attaque surprenante a été immortalisée sous les falaises du Grand Chavalard par un photographe amateur.

>> Toutes les informations dans notre article : Un bouquetin emporté par un aigle royal sur les hauts de Fully (VS)

"Ça n'a duré que quatre secondes. J’ai dégainé et j’ai fait des photos en rafale mais je ne me suis pas aperçu du tout sur le moment de ce qu’il se passait", explique Claude Romailler samedi au 19h30.

La suite se déroule hors du champ de vision du photographe. Mais l’issue de ce vol, repéré le 15 janvier dans l'après-midi, a sans doute été fatale au bouquetin. "Il ne le soulève qu'avec une patte. Sa force est impressionnante", constate le photographe.

LA QUESTION - L'Uni de Lausanne doit-elle retirer son titre à Mussolini?

Les mobilisations pour retirer à titre posthume le doctorat honoris causa décerné en 1937 par l'Université de Lausanne au dictateur italien Benito Mussolini se multiplient. Le rectorat reconnaît que l'institution "a failli", mais il estime qu'un retrait de la distinction serait compliqué et prône le débat.

>> Toutes les informations dans notre article : Doctorat honoris causa à Mussolini: l'Université de Lausanne "a failli"

En 1937, l'Université lausannoise (UNIL), qui fêtait alors ses 400 ans d'existence, avait décidé de décerner à Benito Mussolini un doctorat honoris causa "pour avoir conçu et réalisé dans sa patrie une organisation sociale qui a enrichi la science sociologique et qui laissera dans l'histoire une trace profonde".

Le débat pour retirer cette distinction décernée au Duce atteint cette fois le Grand Conseil vaudois, où Ensemble à gauche va prochainement déposer une motion en ce sens. Interrogé mardi soir dans l'émission Forum, le nouveau recteur de l'UNIL Frédéric Herman reconnaît que ce titre "crée un malaise" et est "regrettable".

TÉMOIGNAGES - La détresse des étudiants afghans

Bloqués en Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans, deux étudiants livrent un témoignage fort sur le climat de peur dans le pays.

>> Lire aussi : "On est bloqués à Kaboul", témoignent des étudiants afghans

"Aux checkpoints, les talibans contrôlent ton téléphone, vont sur WhatsApp… et s’ils trouvent quelque chose en lien avec les Etats-Unis, tu es fichue", raconte Samira (prénom d'emprunt), 24 ans, étudiante à l’Université américaine d’Afghanistan (AUAF), à Kaboul.

"Je fais partie de ces étudiants restés à Kaboul et qui attendent une évacuation", affirme de son côté Amir (prénom d'emprunt) 19 ans, également étudiant à l’AUAF. "Je me sens exténué, frustré, et j’ai peur aussi", souligne-t-il. Environ la moitié de la communauté estudiantine de l’AUAF a déjà été évacuée depuis le mois d’août 2021.

SÉRIE - Le check-up des partis

Toute cette semaine, Pierre Nebel s'est intéressé dans le 19h30 à la santé des partis à mi-législature. Avec son regard aiguisé, le journaliste a réalisé un check-up complet des formations politiques: de l'examen au diagnostic. Les illustrations sont signées Erika Bardakci.

>> Lire aussi : Check-up des partis: l'UDC veut transformer la crise sanitaire en succès électoral et Check-up des partis: en souffrance, le PS mise sur l'hyperactivisme politique

>> Lire aussi:

Les derniers épisodes de la série, consacrés au Centre et aux Vert'libéraux, seront diffusés samedi et dimanche dans le 19h30.

RTSinfo