Le groupe libéral-radical a élu Damien Cottier par 19 voix, contre 18 pour Olivier Feller. Le résultat très serré "montre qu'il y avait deux bons candidats", a déclaré le Neuchâtelois à l'adresse de son concurrent, qu'il a par ailleurs remercié pour son soutien.
Olivier Feller n'a pas caché sa déception. L'actuel vice-président du groupe devra rendre son mandat. En effet, le règlement du PLR prévoit que ce poste soit occupé par un membre d'une autre région linguistique que le président. L'élection à la vice-présidence aura lieu le 1er mars 2022.
Une méthode de travail
"Mon projet est une méthode de travail, explique Damien Cottier dans l'émission Forum de la RTS."J'ai proposé de passer un peu plus de temps sur les dossiers sur lesquels nous ne sommes pas forcément unis, comme la politique européenne, où l'on doit former une majorité. Le but est de passer suffisamment de temps ensemble, de discuter pour trouver le point de rassemblement."
Deux sujets majeurs continuent de diviser le PLR: le soutien aux énergies renouvelables et les relations avec Bruxelles. A ce niveau, Damien Cottier s'imagine en chef d'orchestre en tant que chef du groupe libéral-radical.
"Un chef d'orchestre doit veiller à l'harmonie d'ensemble, il doit faire travailler tous les registres, mettre aussi en valeur les solistes. Mais ce n'est pas lui qui fait la musique, il coordonne simplement ce travail humain et politique", précise le Neuchâtelois dans Forum.
Faire fonctionner le groupe
Vingt-cinq ans après Pascal Couchepin, c’est donc à nouveau un Romand qui prendra les rênes du groupe PRL à compter de la session parlementaire de printemps. Damien Cottier est le premier Romand à la tête du groupe depuis la fusion du PLS et du PRD en 2009.
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Interrogé sur sa sensibilité "plus à gauche" que celle de la présidence du parti, le nouvel élu a affirmé "que tous les PLR sont de droite ou centre-droite". Ses priorités seront celles du parti, sa responsabilité à lui étant de faire fonctionner le groupe parlementaire.
Collaborateur de Didier Burkhalter
La présidence du groupe se jouait entre les deux Romands. Aucun Alémanique ne s'était annoncé. La St-Galloise Susanne Vincenz-Stauffacher, un temps pressentie, a renoncé à se présenter, reconnaissant le droit des Romands à présider le groupe.
Elu au Conseil national que depuis 2019 et membre de la commission des institutions politiques, Damien Cottier bénéficie d'une longue expérience parlementaire au niveau cantonal. Il a été député pendant plus de dix ans et notamment chef de groupe au Grand Conseil.
Licencié en lettres de l'Université de Neuchâtel et diplômé postgrade en relations internationales à Genève, il s'est surtout fait connaître en tant que collaborateur personnel du conseiller fédéral neuchâtelois Didier Burkhalter durant huit ans entre début 2010 et fin 2017.
ats/gma