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Face à la vague féminine dans les partis de gauche, les hommes ont du mal à s'imposer

La conseillère nationale Mattea Meyer (PS/ZH). [Keystone - Gaëtan Bally]
Recul des candidats masculins au profits des jeunes candidates dans les partis de gauche / Le 12h30 / 1 min. / le 20 février 2022
Les hommes ont de plus en plus de mal à s'imposer dans les partis de gauche, alors que les femmes y sont toujours davantage mises en avant, constate la NZZ am Sonntag. Le phénomène a pris de l’ampleur en particulier au Parti socialiste.

Dans les partis de gauche, les électrices et électeurs élimineraient plus fréquemment les candidats masculins qu'auparavant, relate le journal dominical alémanique. Et ce sont les candidates, souvent plus jeunes, qui obtiennent les meilleurs résultats.

Le week-end dernier, lors des élections à Zurich, ce sont des femmes du PS qui sont arrivées en tête dans huit des neuf circonscriptions. A Berne il y a un peu plus d’un an, les trois quarts des élues et élus du PS étaient des femmes. Et même des élus fédéraux de gauche ont été emportés par la vague rose après la grève des femmes de 2019.

Le Parti socialiste perd ses hommes et le phénomène est violent, commente le politologue Claude Longchamp, interrogé par la NZZ am Sonntag.

Evolution de la base électorale

Cet échec masculin s’explique avant tout par l'évolution de la base électorale, note le quotidien alémanique. En effet, selon le dernier baromètre électoral de la SSR, 20% des femmes voteraient actuellement pour le PS, contre seulement 14% des hommes. En résumé, les femmes de gauche votent plutôt pour des femmes de gauche.

C'est l'inverse pour le PLR, qui est un véritable parti masculin. Et dans les cantons, seule l'UDC est encore plus dominée par les hommes que les libéraux-radicaux. Et de manière générale, les hommes votent plutôt à droite, les femmes plutôt à gauche.

La question du genre pourrait encore s'accentuer en vue des élections fédérales de 2023. Au PS, on se dit conscient du danger. Selon sa coprésidente Mattea Meyer, les électrices et électeurs de gauche compensent le déficit de femmes à droite. Mais le PS continuera à miser sur des listes paritaires.

Gaël Klein/boi

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