Parmi les autres médicaments saisis figurent des hormones ou des anti-inflammatoires (17%), ainsi que des somnifères et des tranquillisants (5%), soumis à ordonnance, ajoute Swissmedic lundi dans un communiqué. Le contenu d'une préparation sur deux proposée illégalement n’était pas conforme à la composition annoncée.
La pandémie de coronavirus a également influencé le comportement des Suissesses et Suisses, qui ont notamment commandé des antiparasitaires contenant de l'ivermectine, des médicaments contenant de l'hydroxychloroquine ou des antibiotiques en provenance d'Inde. Ces produits, soumis à ordonnance en Suisse, ont été saisis dans 150 envois.
Marchandise détruite
Swissmedic indique avoir mené 183 procédures administratives ordinaires avec suite de frais et 122 procédures pénales. L'institut a aussi transmis aux cantons 166 dénonciations d'envois mixtes, de médicaments contenant des stupéfiants et d'autres médicaments. Enfin, 8607 importations illégales de médicaments ont fait l'objet d'une procédure simplifiée au cours de laquelle la marchandise a été détruite.
Pour la première fois, un pays européen, la Pologne, arrive en tête du classement des pays d'origine des envois illégaux. Avec 35% d'entre eux, elle devance les pays asiatiques. Swissmedic en déduit que de nouveaux canaux de distribution illégaux ont probablement été mis en place après que les autorités ont réussi à bloquer la voie de transit via Singapour en 2020.
Les clients suisses sont délibérément ciblés et trompés, avertit Swissmedic. Il arrive régulièrement que des boutiques en ligne de produits thérapeutiques donnent volontairement l'impression qu'il s'agit d'offres provenant de Suisse, note l'institut, par exemple en affichant les prix en francs suisses ou en générant automatiquement des avis fictifs de clients suisses.
ats/vkiss