Pendant un recrutement classique, il n'y a pas de tests poussés pour détecter de potentiel génies de l'informatique. Par contre, les résultats sportifs ont perdu de l'importance ces dernières années.
L'armée a ainsi assoupli ses critères pour plusieurs postes: la vitesse ou la force ne sont plus forcément déterminants.
Les aspirations des futures recrues sont par contre davantage prises en compte, explique Daniel Reist, porte-parole de l'armée, mardi dans La Matinale. "On discute personnellement avec les recrues pour attribuer la fonction finale. Il y a aussi des questionnaires, pour connaître leurs intérêts. Cela nous permet de faire une sélection."
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Un "cyber bataillon"
Par ailleurs, l'armée ne néglige plus complètement le numérique. Elle lance cette année un cyber bataillon. Cette formation est proposée à quelques futures recrues. Mais le recrutement classique n'est pas encore concerné.
Aux yeux de Fabien Fivaz, conseiller national vert neuchâtelois, cela devrait changer. "L'armée devra sans doute adapter des schémas de recrutement en imaginant qu'il faut d'autres aptitudes pour la cyberdéfense".
Sujet radio: Juliette Jeannet
Adaptation web: hkr avec ats
Ruag doit faire encore plus en matière de cyberdéfense
La Confédération et Ruag ont bien réagi face à une cyberattaque présumée en 2021, constate la commission de gestion du National. Mais des mesures supplémentaires sont nécessaires dans le cadre de la vente de certaines unités de l'entreprise de défense.
Les services fédéraux compétents ont globalement réagi de manière adéquate à l'attaque supposée, écrit la commission de gestion (CdG-N) dans un rapport publié mardi. L'entreprise Ruag International a réagi rapidement, pris des mesures et mandaté des spécialistes externes pour faire la lumière sur les critiques émises en matière de cybersécurité.
Aucune preuve tangible d'une attaque n'a au final été constatée, poursuit la CdG-N. Des révélations en ce sens avaient été faites lors d'une émission de la SRF en mai 2021.