"L'année 2021 s'achève sur des chiffres qui interpellent", écrit la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation dans un communiqué diffusé mardi. Toutes les catégories, actes graves, sérieux et préoccupants, sont en augmentation.
Sur les 165 actes antisémites répertoriés, 153 sont préoccupants (contre 141 en 2020), cinq sont graves (trois en 2020) et sept sérieux (trois en 2020). Les actes préoccupants vont des graffitis non ciblés à des propos antisémites divers, y compris sur internet.
Coronavirus et désinformation
Les actes graves sont des insultes, des injures et des graffitis ciblés, alors que les actes sérieux vont du harcèlement à l'agression, en passant par la profanation, l'incendie ou la destruction de bâtiments.
Les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 ont permis à l'extrême droite d'adapter son discours pour fédérer au-delà des cercles traditionnels, précise la CICAD. "Les théories du bouc émissaire imaginant les juifs à la manoeuvre se sont accrues."
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Le négationnisme de la Shoah reste également bien ancré en Suisse, représentant 45% des actes antisémites en 2021. L'organisation recommande de prendre des initiatives politiques, judiciaires et dans le domaine de l'éducation pour "contenir ce fléau".
ats/iar